Quelque chose de totalement inattendu... [Pv mon frérounet x)]

J'étais de retour à Tortuga pendant quelques jours afin de retrouver ma mère ainsi que mon village. Il se faisait désormais tard. La nuit tombait et il y avait une sacrée ambiance. J'adorais ça. Oui, j'adorais cette île, cette île où j'étais né et où j'avais vécu toute mon enfance. Je me baladais dans des rues désertes, m'approchant peu à peu du centre du village. Je marchais d'un pas lent et tranquille, profitant de chaque instant. Je me rapprochais de plus en plus de la taverne où j'avais été conçu. Il en sortait une musique très entraînante, ainsi qu'une lumière qui éclairait jusqu'à l'entrée. Des hommes titubaient dans la rue, complètement ivres. J'entrai dans la taverne avec pour idée de boire un peu de rhum et de profiter de cette ambiance que j'aimais tant. J'esquivais les bouteilles de rhum qui volaient à travers la pièce ainsi que les petites bagarres naissantes. Ces bagarres devenaient de plus en plus grandes, car chaque pirate touché s'énervait et prenait part au massacre. Je me mis à rire puis tapotai l'épaule de l'un d'eux. Fou furieux, il se tourna vers moi et sortit son épée. Nous commencions à nous battre. Je riais toujours car j'avais l'habitude de cette taverne et des ivrognes qui se battaient en titubant. J'envoyai valser l'ivrogne puis me battis contre d'autres pirates, enchaînant les victoires. J'avais pour avantage d'être totalement sobre. Soudain, en me retournant, je croisai la lame d'un jeune pirate. Je ne l'avais jamais vu ici. Il devait avoir un ou deux ans de moins que moi, et habituellement, j'étais le plus jeune ici. De plus, il ne semblait pas ivre. C'était assez étrange, mais je pris plaisir à me battre contre un vrai adversaire. Il se battait à merveille. En plein combat, et essoufflé, je lui adressai la parole.

Mais qui es-tu?

Je finis par prendre le dessus sur lui, le plaquant contre un mur de la taverne, épée sous la gorge. Je souris d'un air satisfait.

C'était un soir de pleine lune. La mer ressemblait à un géant drap sombre qui s'étendait à l'infinis. Aucune vague ne perturbais William pendant son sommeil. Ses paupières commencèrent à peser lourd et se fermaient toutes seules. William marchait désormais sur le pont de son navire. Le vent était plus que frais. Il était glaciale ! Le pauvre jeune homme croisa les bras espérant se réchauffer. Sans même crier gare, une main se déposa sur l'épaule de William. Il sursauta et tourna les talons brusquement. Ses yeux s'agrandirent.

" Papa ... "

Son père lui fit un sourire et enlaça son fils. William trouva de la chaleur et du réconfort dans ses bras. Comme si, tout d'un coup, les vents froids avait disparu. Mais ce moment de confort disparu aussitôt que le pauvre William sentit une douleur intense au niveau du ventre. Il baissa la tête et vit cette lame. Cette même lame qui hantait ses nuits. Jamais il ne pût voir qui était le propriétaire de l'arme. Il leva son regard directement dans les yeux de son père. Aucun mot ne sortait de sa bouche. Seulement un liquide rouge salé au goût de fer. La lame sortit aussi vite qu'elle y était entré. Willy sursauta à ce mouvement et s'écroula sur le sol. Le jeune homme se mit à crier et et tomba de son lit. C'était encore son rêve. Depuis la mort de son père, William ne rêvait plus qu'à ça. Il devait l'oublier. Alors qu'il se relevait, Kris arriva dans la chambre en trombe.

" Kris, combien de fois va falloir te dire de frapper avant d'entrer ! J'aurais pût être entrain de ... Laisse tomber ... "

Kris grimaça ayant des pensés étranges. Il secoua la tête et alla aider William à se lever.

" Je voulais juste t'avertir que nous sommes à Tortuga depuis déjà quelques heures. Moi et Aurore voulions pas te réveiller. Tu avais l'air à si bien dormir. "

William soupira et se mit presque à rire.

" Faut pas se fier aux apparences ... "

En effet, il ne dormait pas comme un gros bébé. Un seul contacte aurait été un moyen pour le réveiller en sursaut. Mais bon. Ce qui est fait, est fait. Willy sortit avec Kris sur le pont jusqu'à poser le pied sur le sable.

" Aurore et moi sommes sur la plage. Tu viens ? " s'exclama Kris voyant Willy aller en direction de la taverne.

" Je vais boire un coup et je vous rejoins. "

Dès que le jeune pirate poussa la porte, une bouteille de rhum volait en sa direction. Il se pencha juste à temps. La bouteille se fracassa sur la porte. Un homme que Willy n'avait jamais vu se battait avec son ami Christian qui était complètement ivre. L'homme mystérieux remit Christian à sa place. Ce qui mit William en colère. Il sortit son épée dès que l'homme se retourna. Il lui fit un sourire en coin qui voulait en dire long. Une bataille éclata entre ses deux jeunes hommes. Pendant le long de cette bataille, Willy avait le dessus sur cet homme. Eh oui, son père lui avait montré beaucoup de technique de combat et l'épée en faisait partit. Willy prenait plaisirs à se battre avec lui jusqu'à ce que l'homme le plaque au mur par surprise. Éssouflé, le mystérieux jeune homme lui demanda :

Mais qui es-tu?

Le jeune pirate éclata de rire et, toujours le sourire en coin, répondit d'un ton amusé :

" William ... William Fletcher ! "

En se présentant, William exagéra une révérence. À ce geste, la chaîne dorée que William portait au coup sortit de sa cachette et pendait dans le vide. Il se releva et fut surpris de la réaction de cet homme. Il fixait la chaîne comme si c'était un trésor rare. William fronça les sourcils et baissa son regard sur son collier. Un sourire apparut sur son visage pâle. Son père lui avait donné cette chaîne dorée avant sa mort. Depuis, il la porte toujours à son coup. Il ne l'enlève jamais, de peur de la perdre. Il releva son regard vers l'homme, les sourcils froncé.

" J'ai cru remarquer que vous avez attaqué mon ami ici présent ... " Dit-il d'un ton froid tout en pointant Christian. " Ce n'est pas bien ... Vous êtes quand même sur mon territoire ! Et quand on attaque mes amis, c'est comme si l'on m'attaquait moi ! Et j'aime pas ... "

En effet, William se prenait pour le roi de Tortuga. Il poussa violemment l'homme qui tomba sur une table. William l'agrippa par le collet et s'apprêtait à lui envoyer son poing en pleine figure. C'est alors qui vit un petit reflet dorée au coup du mystérieux homme. Il fronça les sourcils et baissa son poing doucement. Il avait la même chaîne que lui au coup. William recula de quelques pas très surpris de ce qu'il venait de voir. Il avait peine à respirer et passa une main tremblante dans ses cheveux.

" Qui ... Qui t'as donné cette chaîne en or ?? " demanda Willy à bout de souffle.

Cet homme avait tout du gamin prétentieux, et je l'aurais bien remis en place. Cependant, quelque chose m'intrigua. Je dirais même deux choses. Tout d'abord, lorsqu'il s'inclina de façon vulgaire afin de se présenter, une petite chaîne sortit de sous sa chemise. Cette chaîne... Je la fixais, la bouche légèrement entre ouverte. Et ma surprise fut encore plus grande lorsqu'il se présenta sous le nom de William Fletcher. Il s'agissait du nom de mon père. De mon nom. J'étais tellement abasourdi que je n'écoutais plus le jeune homme et que je ne voyais plus rien autour de moi. William me poussa violemment par surprise, ce qui me fit basculer sur une table et reprendre mes esprits. Il commençait à comprendre. Lui aussi fixait ce que j'avais autour du coup. Il semblait presque avoir peur.

" Qui ... Qui t'as donné cette chaîne en or ?? "

Je le fixais. Je fixais ce jeune homme. Mon... frère?

C'est... Mon père.

Je me relevai brusquement, poussant légèrement William. Puis je l'attrapai par le poignet et l'emmena à l'extérieur, sans le brutaliser ni le forcer. Il faut dire que la taverne n'était pas un endroit idéal pour discuter de choses sérieuses. Une fois un peu plus au calme, dans une des rues froides de Tortuga, je repris la parole.

Mon père. Henry Fletcher.

J'observais mon petit frère avec de grands yeux. Je ne savais pas si j'étais choqué ou bien heureux. En fait, je crois bien que c'était un peu des deux.

Je fus surpris de la réaction de William. Je dois avouer que pour le peu que je l'avais entendu, je pensais qu'il n'était qu'un jeune homme prétentieux, vaniteux. Mais sa réaction démontra le contraire. Il me prit dans ses bras. Moi, son frère. Je fus tellement surpris que je n'eus pas le réflexe de l'étreindre à mon tour. Il me lâcha assez rapidement tout en riant. Il semblait heureux. Et moi, je l'étais aussi. Je commençais doucement à me faire à l'idée, et je ris à mon tour. Il me demanda mon nom. Je gardais le sourire tout en lui répondant.

James. ...... Fletcher.

Je souris de plus belle, l'air amusé. J'avais pour seule famille ma mère, et découvrir que j'avais un frère me provoqua d'énormes émotions. Il y eu un petit silence pendant lequel je ne pu m'empêcher de rire. C'était un rire nerveux bien sûr, car la situation, aussi belle était elle, était un peu difficile. Je repris peu à peu mon calme tout en observant ce qui semblait être mon petit frère.

Woua.... J'ai un frère.

Je souriais, l'air amusé et heureux. Puis, après quelques seconde d'hésitation, je ne pu m'empêcher de le serrer à mon tour dans mes bras tout en riant timidement. Je le lâchai ensuite tout en le fixant et en reprenant peu à peu mon sérieux, même si au fond de moi j'étais totalement excité par la nouvelle.

On est frères. Et des frères se soutiennent, des frères se protègent dans n'importe qu'elle situation. Je te promets de veiller sur toi.

Je lui tendis ma main, sans vraiment savoir pourquoi. Comme si on passait une sorte de pacte.

Je fus heureux que mon frère réagisse ainsi. Il semblait lui aussi heureux de me connaitre, et il serra ma main. Je sentais au fond de moi qu'un lien très fort se tissait entre nous, et que jamais il ne serait brisé. C'est alors que mon petit frère commença à me poser des tonnes de questions. Je me mis à rire, puis je me laissai glisser contre la façade extérieure de la taverne avant de me retrouver assis à terre, invitant William à me rejoindre.

Alors, si j'ai bien retenu toutes tes questions....

Je fronçai légèrement les sourcils d'un air ironique puis, tout en répondant à ses questions, je les comptais sur mes doigts d'un air exagéré.

Ma mère est encore en vie. Elle s'appelle Emily. Je n'ai jamais rencontré papa et j'ignore même ce qu'il est devenu. Je suis un pirate sur l'Impératrice, et je n'ai pas de petite amie.

Je lui souris. Puis je décidai d'en dire un peu plus.

Ma mère... Dieu la bénisse.... Est une femme de joie. Elle est pauvre et est obligée de faire cela pour s'en sortir. Elle m'a aimé comme il se doit et je lui dois tout. J'essaye de lui rapporter de l'argent tous les ans, mais ce n'est pas suffisant... Sinon, j'ai été conçu ici, dans cette taverne, à l'étage. Et je suis né chez ma mère. Et ce fameux collier est un cadeau que notre père à fait à ma mère. Elle me l'a donné pour me protéger. "Papa", comme tu peux l'appeler, ignore jusqu'à mon existence...
Bon, assez parlé de moi. A ton tour.

Ce que je racontais était assez triste et m'avait affecté toute mon enfance, sans jamais me lâcher jusqu'à aujourd'hui. Cependant, rencontrer mon frère me rendait tellement heureux que rien ne pouvait gâcher ma bonne humeur. C'est pour cela que j'affichais de nouveau un sourire radieux sur mon visage.

J'écoutais mon petit frère avec attention tout en le regardant. Lorsqu'il me parla de notre père, m'annonçant sa mort, je détournai le regard et perdis vite mon sourire. C'était un choc pour moi. Un choque et une déception. Jamais je n'avais osé partir à sa recherche de peur qu'il ne me rejette. Et maintenant, c'était trop tard. Jamais je ne verrais son visage, jamais je ne verrais son regard posé sur moi, jamais je ne verrais ses mains se poser sur mes épaules... Moi je n'avais pas de père, et William n'avait pas de mère. Et plus de père... Comme la vie était mal faite. Je retrouvai vite mes esprits lorsque le jeune Fletcher s'excusa de m'apprendre cela. Après tout, c'était moi qui avais insisté. Je le regardai à nouveau et lui adressa un petit sourire.

Non, ne t'inquiète pas. Au moins je le sais maintenant. C'est juste... Un choc.

Je détournai mon regard de lui afin d'observer l'horizon. Je regardais l'océan et ses vagues qui se détruisaient sur le sable fin de la plage de Tortuga. J'étais un peu perdu dans mes pensées. Puis, soudain, j'eus une idée. William voulait rencontrer ma mère, et en plus de cela il avait besoin de se rattacher à quelqu'un, ayant perdu ses deux parents. Je me dis que je pourrais le présenter à ma mère, mais le présenter en tant qu'ami et non de frère. Un ami proche. Je ne voulais pas blesser ma génitrice. Je regardai à nouveau mon petit frère et lui adressai un sourire plus franc que le précédent. Puis je me relevai et lui tendit ma main comme pour l'aider à en faire de même.

Aller viens p'tit frère, j'ai quelqu'un à te faire rencontrer.

Une fois qu'il fut relevé, je vis qu'il semblait perplexe.

Si tu veux rencontrer ma mère tu peux. Mais on devra dire que tu es un ami à moi, car je ne veux pas la blesser.

Une fois que William fut debout, nous marchâmes jusqu'à la petite maison qui me servait de chez moi lorsque je n'étais pas en mer. Je frappai doucement à la porte afin de ne pas effrayer ma mère à une heure si tardive. Elle était un peu inquiète. Inquiète car je n'étais toujours pas rentré. Mais elle espérait bien que je me trouvais derrière cette porte.

Oui?

C'est moi maman. Je suis avec un ami.

Ma mère ouvrit la porte et nous adressa un grand sourire. Cependant, elle était un peu surprise, car je n'avais jamais ramené personne à la maison. De plus, je n'avais quasiment aucun ami ici. Nous entrâmes tous deux. Ma mère ne put s'empêcher de m'embrasser sur la joue d'un air soulagé. Dieu que je l'aimais. Puis elle sourit tout d'abord à mon nouvel ami en lui adressant un bonsoir.

Je te présente William. William, voici ma mère : Lena.

Si je devais décrire ma mère de façon objective, je dirais tout d'abord qu'il s'agit d'une très belle femme. Certes, ça peut paraître stupide venant de son enfant, mais c'est la stricte vérité. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle séduit tant d'hommes autour d'elle. Les cheveux longs et châtain clair en fonction de la lumière du soleil, ma mère a de jolis yeux noisettes et un sourire éblouissant. Même dans sa situation de pauvreté, elle sait rester belle et souriante. Elle aime la vie et elle dit toujours qu'elle est bien trop courte pour ne pas en profiter.

Cette femme avait tout fait pour moi. Un lien très fort nous unissait. Cependant, lorsqu'elle posa son regard sur mon frère, son visage se crispa légèrement et elle perdit son sourire. Je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait. Avait-elle compris? Will ressemblait-il tant à notre père?

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Lena: Alors que je regardais ce jeune homme, un frisson me parcouru le corps. Ce teint pâle, ces cheveux noirs en bataille, ce regard... Il avait tout de lui. Henry... Le seul homme que je n'avais jamais aimé. Je tentai de cacher un peu mes émotions en formant un nouveau sourire. Cependant, mon visage était assez tendu et peu naturelle, ce qui ne me ressemblait pas. Moi qui était toujours très came, je paniquais un peu.

Un thé peut être? Installez-vous.

Je n'attendis même pas leur réponse et allai rapidement dans la cuisine. Je posai mes mains sur le support dont je me servais habituellement pour cuisiner, et je m'appuyai sur mes bras tout en fermant les yeux et en respirant, essayant de me calmer. James avait remarqué mon changement de comportement étrange. Il faut dire que nous nous connaissions sur le bout des doigts. Il semblait un peu inquiet. Assis sur le canapé du "salon", il me demanda d'une voix forte afin que je l'entende:

Ca va maman?

Je tentai de prendre une voix sereine.

Oui oui mon chéri... J'arrive.

Je préparai rapidement un thé froid et le ramenai dans le salon avec des tasses. En voulant verser le thé, je tremblai et en renversai à côté. Je tentai de me calmer et posai le tout sur la table. Je fermai quelques secondes les yeux puis les rouvris et fixai les deux jeunes hommes. J'avais réussi à me calmer un peu.

Vous me cachez quelque chose n'est ce pas?

James regarda tour à tour son "ami" et moi, l'air gêné, ne sachant quoi dire. Mon fils était donc au courant...

Ma mère me lança un regard insistant. Il n'y avait dans ce regard ni colère, ni haine. Seulement de la curiosité et un peu de tristesse. Devant ce regard, je ne pouvais rien faire. J'aimais ma mère, je ne voulais pas qu'elle souffre. Mais je ne pouvais pas non plus la laisser dans l'ignorance, surtout qu'elle se doutait de quelque chose. Nous nous disions toujours la vérité. Nous avions confiance l'un envers l'autre. Je ne pouvais gacher cela. Je soupirai doucement en baissant les yeux puis la regardai à nouveau.

J'avais moi même de la tristesse dans les yeux. Je détestais voir ma mère malheureuse. Mais à ma grande surprise, elle sembla réagir plutôt bien.

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J'écoutais les paroles de mon fils tout en le regardant, même si je me doutais de sa réponse. Ce garçon ressemblait tellement à Henry. J'aimais cet homme, mais il avait choisi un autre chemin, et ceci depuis des années. Je ne pouvais vivre dans la tristesse et le regret. De plus, ce jeune garon n'y était pour rien, et il avait visiblement besoin de l'affection d'une mère. Je fixai le dénommé William. Je me levai doucement tout en m'approchant de lui. Je mis délicatement mes mains sur ses joues et esquissa un petit sourire.

J'étais d'un naturel accueillant, chaleureuse et maternelle. Je passai mon bras gauche derrière les épaules du jeune homme, et ma main droite derrière sa tête afin de le serrer doucement contre moi. Ainsi, je lui montrais que j'allais bien, que je ne lui en voulais pas, et même plus, que j'étais prête à l'aimer. Je me retirai délicatement de lui et lui adressai un nouveau sourire.

Ce garçon me rappelait Henry et cela me faisait chaud au coeur. Certes, cette histoire m'avais blessé autrefois, et encore un peu aujourd'hui. Mais cet enfant était comme un cadeau postume de la part de l'homme que j'avais aimé.

Oui, je savais que Henry était décédé. Je l'avais appris depuis peu de temps. Et vu cette rencontre entre les garçons, je supposai que mon fils le savait aussi. Je vis James sourire face à ma réaction. Il semblait heureux. Lui aussi avait pardonné à son père. Je le vis tout de suite, il aimait William. Il l'aimait comme s'il était son véritable frère.