seul... Comme toujours :) [james norrington]

James Norrington, récemment promu Amiral, n'avait pas oublié à qui il devait sa promotion... tout comme la déchéance qui l'avait précédé. Désormais il était un pion à la solde du Lord et ses hommes ne lui faisaient plus autant confiance. Le respect envers sa personne de la part des autres s'était amoindri. Tout cela à cause d'un pirate : Jack Sparrow. Pardon, Capitaine Jack Sparrow. Cet être à l'haleine répugnante ui lui avait échappé à deux reprises alors qu'il était commodore. Et à chaque fois aidé du même homme : William Turner. Celui d'ailleurs avait non seulement libéré Jack de la prison une première fois, empêché sa pendaison en se battant -admirablement, certes-, mais en plus il avait volé sa fiancée. En y réfléchissant, avant même de rencontrer ce pirate, le jeune Turner avait déjà volé le coeur d'Elizabeth Swann. Bref, ces hommes avaient détruit sa vie sous tous ses aspects. Un pion. Il n'était plus qu'un pion parmis d'autres. Certes une pièce un brin plus importante que certains éléments de la Royal Navy ou de l'EITC, mais une pièce quand même. Il mourrait, on le remplacerait. Plus de famille, pas de descendance, pas d'amis. Seul doute dans son esprit : sa soeur. On n'avait pas retrouvé son corps contrairement à celui de son père. Peut-être que quelqu'un pensait à lui en tant qu'être humain finalement... Ou peut-être pas.
Tout cela avait comme avantage de servir les interêts de Lord Beckett. En effet, à part son boulot, il ne restait presque rien à Norrington. Son Amour était aussi fou et puissant que vain. Il n'avait personne à qui dire bonjour en rentrant le soir chez lui. En conséquence, l'Amiral se consacrait entièrement à la tâche qui lui avait été confiée. Bien entendu assurer la sécurité sur les Mers, ce qu'il avait toujours essayé du mieux qu'il pouvait de faire, mais aussi augmenter la puissance et l'influence du Lord, indirectement. De toutes façons celui-ci se servait du pouvoir qu'il avait entre les mains pour dominer le monde. Impossible d'échapper à ses ordres si l'on était du côté des honnêtes hommes.

Ce soir-là, James faisait un tour près du port. La nuit tombée on pouvait trouver des têtes pour la potence même à Port-Royal. Le gibier qu'il y trouva dépassa ses éspérences. C'était lui. Le deuxième homme qu'il tenait le plus en abhorration.

"Tiens tiens tiens... Jack Sparrow... Vous êtes de retour à Port Royal, Capitaine ?"

Le dernier mot avait été prononcé non sans un certain mépris dans la voix de l'Amiral qui, inutile de le dire, avait sortit son épée et bloquait tout échappatoire en s'étant placé au milieu du pont.

La longue épée de l'Amiral était sa vieille "amie" si on pouvait l'appeler ainsi. Une fine lame aiguisée, tranchante. Il y avait même un filigrane en or incrusté... Un travail fantastique et de qualité de forgeron. La personne qui l'avait réalisé avait du talent et avait dû y passer un temps fou. Mais mieux valait ne pas parler de cet homme. Hem. Quoiqu'il en soit, il avait perdue son arme en même temps que son uniforme lors de son évincement de la Royal Navy pour faute grave. Après sa bataille contre Will et Jack avec une épée de moindre facture, il avaitrécupéré ce coeur si précieux. Oh, pas tellement pour lui, au fond Davy Jones, il n'en pas grand chose à faire. Mais cela lui permettrait de retrouver une place digne de ce nom parmis les forces respectées de sa Majesté le Roi d'Angleterre. Il recouvrerait son honneur. Il a retrouvé son honneur, plus ou moins. Et sa Lame qu'il apprécie tant. Bref, Norrington était armé, et pas avec un brin d'herbe !

"C'est Amiral maintenant" répliqua James sur un ton sec, assez autoritaire, n'ayant pas du tout envie de rire. Il continua cependant avec dans la voix une ironie, montrant qu'il savait lui aussi la manier lorsque la situation s'y prêtait. "Mais je dois dire que vous m'avez bien aidé pour cette promotion, vous vous rappelez ?"

Ce pirate s'était avéré utile l'air de rien. Mais il n'en restait pas moins un pirate en partie résponsable des nombreux déboires de la vie de notre cher Amiral. S'il pouvait le capturer ce soir, il l'attraperait et direction la potence. Enfin, avant, le bureau de Lord Beckett. Ne nous trompons pas, ce ne sera pas une tâche facile !

[hj: c'est ça un post court xD]

Jack grimaça lorsque Norrington lui dit qu'il lui avait été d'une grande aide pour avoir le coeur de Jones. Puis il retrouva son sourire hypocrite tout en se redressant.

Bon, ce n'est pas que je m'ennuie mais je dois reprendre le large !

Jack commença à se diriger vers un petit navire qui remplaçait le Pearl le temps de retrouver ce dernier. Et oui, il l'avait encore égaré...

Ah non ! La dernière fois déjà il avait esquivé les coups d'épée en annonçant une vérité aussi juste qu'inutile à repréciser aujourd'hui. Certes Norrington avait pu entamer un duel avec son rival, mais au final aucun n'était réellement vaincqueur et Turner n'était pas là. Par conséquent, le seul à combattre ici était Jack et celui-ci ne pouvait détourner l'attention sur quelqu'un d'autre, fuyant ses responsabilités. Cette fois, pas question de le laisser filer.

"Nous avons quelque-chose à terminer, Pirate."

L'Amiral se rapprocha de Jack, prêt à combattra. La Lune était pleine cette nuit, le fort un peu trop silencieux. Mais même les soirées d'agitations, la ville dont le Gouverneur Swann se chargeait n'atteignait pas le niveau de déchéance de Tortuga. Les relativement forts rayons se refléttaient sur la l'acier de l'arme de James Norrington, la rendant brillante. Le bruissement des vagues de l'océan était le seul bruit réellement audible en ce lieu paisible où peu passent la nuit. Une perturbatin sonore régulière, calmante... Mais loin d'apaiser les envies de capture de l'Amiral.

Il tendit sa lame vers lui, attendant qu'il tire son épée et engage le combat. Sans homme il lui faudrait un coup de pouce du destin pour lui mettre le grapin dessus, d'autant plus que le pirate pouvait filer par la mer... Mais qui ne tente rien n'a rien, sans compter qu'il n'avait rien à perdre. On ne savait jamais... Que le "capitaine" ne croie pas que Norrington le laissera s'échapper si facilement encore une fois.

Comme pour donner trod à notre cher pirate, une poignée d'homme de la Navy arrivèrent à cet instant. A leur uniforme rouge on pouvait aisément comprendre qu'il s'agissait de simples soldats, non pas d'officiers. Armés, il n'étaient pas plus d'une demi-douzaine. Oh, ce n'était pas James qui prenait à revers le Pirate. Au contraire, il eut préféré être seul, c'était bien plus équitable. Mais les ordres sont les ordres. Voyant que le tour de leur Amiral ne se terminait pas à l'heure prévue, ils avaient attendu les minutes règlementaires et entamaient leur propre marche de garde. L'habitude, au cas où il y ait un soucis. A l'époque il n'y avait ni téléphone portable ni même talkie-walkie. Lorsqu'ils virent les épées ils voulurent s'approcher. Norrington tourna juste sa tête vers eux, sans quitter des yeux Sparrow.

"N'approchez-pas, il fuirait." Il en revint ensuite au pirate qui venait de parler lucidement, exposant une vérité dans une question qui ne cherchait qu'une autre vérité pour lui répondre. "La réponse me semble pourtant évidente... Ne vous manquait-il rien dans votre pot de ... poussière ? Vous avez là une occasion de prendre votre revanche. Et moi aussi. Pourquoi s'en privé, nous en rêvons ?"

Après tout, il pouvait se permettre du temps sur ce pirate, Beckett serait ravi de revoir ce vieil "ami" ayant autrefois été membre de la Compagnie des Indes (véridique). De plus, c'était son dernier tour de garde du soir avant d'aller se coucher. Un peu d'heures supplémentaires ne lui ferait pas de mal. Au contraire. Il n'avait personne à retrouver une fois chez lui.

Les soldats Anglais étaient restés à distance, mais ils étaient tout de même présent. Si le combat tournait mal ils se mêleraient surement à ce duel qui pourtant ne les regardait pas. Impossible de combattre dans un total honneur, et pourtant la Royal Navy revendiquait cet honneur tout en disant que les pirates n'en avaient aucun. Si on leur en portait grief, il n'y avait qu'à dire que la fin justifiait les moyens... Boarf, après tout, certains se jetteraient peut-être à l'eau s'il le fallait.

Le pire dans tout cela, c'est que même si par miracle Jack était capturé, rien ne l'empêcherait de fuir ensuite. Il l'avait déjà fait deux fois. Inutile de préciser que le jeune Turner (grrr celui-là) pouvait encore pointer le bout de son nez et ennuyer de nouveau Norrington, comme toujours. Au bout d'un moment on s'y fait. Sans compter que Jack Sparrow avait d'autres liens à Port Royal. Le jour où ses botes tomberont à terre tandis que son corps aura subit un arrêt rapide n'était pas encore arrivé...

La vie était injuste, ce n'était pas à l'Amiral James Norrington qu'il fallait le préciser ! Il y avait des vaincqueurs et des perdants, et parfois ce n'était pas toujours à la loyal, avec du fair-play. La chance tournait, Dame Fortune était capricieuse. Alors quand vous sentez le vent en votre faveur : toutes voiles dehors, profitez-en pleinement. Alors là, Norrington allait sauter sur l'occasion. Il répondit au pirate d'un ton un brin ironique, mais très posé.

"Vous auriez au moins le plaisir de m'avoir battu... Mais j'en doute. La dernière fois vous avez fuit. Comme un lâche. Cette fois je vous attrape... avec des renforts au cas où. Chacun son tour. On sera quitte ainsi, vous ne croyez pas ?"

Dans la vie, il faut se contenter de ce qu'on a. Profiter de chaque occasion, ne pas laisser filer sa chance. Alors même si ce n'était de la plus glorieuse des façons qu'il le faisait, James Norrington était heureux de capturer Jack. De plus, contrairement à lui, il était officier et non pirate. Sa hierrarchie ne voyait que le résultat. Les moyens mis en oeuvre n'entraient en compte que lorsque des pertes étaient à déplorer. La décoration venait par la mise aux fers et la potence, non par le duel à l'épée. Au contraire, moins il y avait de blessé ou d'armes abîmées à entretenir, mieux c'était. Restrictions budgétaires, il fallait financer le train de vie du Lord... Au rythme où il engloutit le Brandy... Sans parler de cette gigantesque carte qu'il fait sans cesse mettre à jour ! Vraiment, là, cela plairait beaucoup aux supérieurs de l'Amiral. Même pas un accroc à l'uniforme, rien.

L'ex-Commodore n'ayant pas accédé au grade supérieur de façons habituel car il avait connu une periode que nous qualifierons de creuse entre temps sortit les fers de la poche de sa veste. Il s'approcha du pirate en restant sur ses gardes. Une fourberie était si vite arrivée avec ce genre de personnages. L'Amiral lui lia les poignets avant de s'éloigner à nouveau. S'il se faisait ainsi prendre c'est qu'il avait une idée derrière la tête, mais James était trop content de son coup pour s'en rendre compte à cet instant. Et puis, avec une bonne surveillance il ne parviendrait peut-être pas à s'échapper cette fois-ci. Peut-être était-ce la bonne ? L'apogée de sa carrière ? ... Avant l'apogée de sa vie sentimentale ? ... Ne rêvons pas trop. L'Histoire est connue pour se répêter. Continuer d'espérer pouvoir un jour épouser la belle Elizabeth Swann c'était comme croquer le marmot*

"Voilà une sage décision, Capitaine.. Rassurez-vous, vous n'allez pas aller tout de suite en prison. Non, tout d'abord, nous allons rendre visite à quelqu'un qui sera surement ravi de vous voir."

Si Norrington était au courant d'une partie de l'interêt de Beckett pour Jack Sparrow, il ne connaissait pas toute l'histoire. Il aurait été beaucoup plus ironique et insistant le cas échéant, laissant entendre qu'il allait faire un petit détout chez un vieil ami à lui... Mais non, l'Amiral ne savait pas à quel point le Lord et le pirate avaient un passé commun, ni que c'était Cutler en personne qui lui avait brûlé la peau en lui marquant au fer rouge cette marque que l'on pouvait appercevoir sur son avant-bras. Un P. Comme Pirate. Le symbole qu'il était condamné à la potence. Nul n'était besoin d'un proccès pour le capitaine Jack Sparrow. L'officier avait un léger sourire sur les lèvres, à la fois de fierté et de satisfaction.

Le groupe se mit en marche, James était devant tandis que les autres soldats entouraient le pirate, l'empêchant ainsi de s'enfuir. Des uniformes rouges devancées par un majestueux bleu avec en leur centre... un tas de vêtements sales et âbimés portés par un homme à tricorne. Les éclats de la Lune se reflétaient sur les épées des hommes de la Navy dont le pas cadancé rythmait les pas de l'ensemble du groupe. Le chemin jusqu'au fort où se trouvait le bureau de Lord Beckett n'était pas bien long. Cela n'empêcha pas une myriade de curieux de venir zieuter histoire de savoir ce qui se passait pour raconter demain aux voisins.

"Ce n'est pas le même pirate qui s'était enfui la dernière fois ? Ils l'ont retrouvé finalement ?"

"Cet Amiral, quel homme !" S'ils savaient...

"Regarde-les, encore une arrestation devant tout le monde pour donner l'impression qu'on est en sécurité, on parie qu'ils l'ont fait sortir des geoles pour une balade et que c'est une mise en scène ?"

"Waouh maman ! Je veux le même chapeau !"

Les réactions étaient diverses et variées suivant les personnes, mais toutes tournaient autour de cette pointe d'innatendu et de frais dans la monotonie des nuits de Port Royal. Pour une fois, ce ne serait pas une soirée de perdue pour notre cher Norrington.

La question que tout le monde est en droit de se poser à cette partie là de l'histoire, c'est : est-ce qu'en cette heure tardive, Lord Cutler Beckett se trouve dans son bureau ? La réponse est : surement travaille-t-il toujours. Ce n'est pas comme si certaines de ses affaires pouvaient attendre le lendemain. Des horaires soutenus, c'était le prix de sa position hiérarchique et de son pouvoir. Chaque chose avait son coût. En y réfléchissant, ce n'était pas tellement pénalisant. En effet, avec des heures de travail élargies lui permettait de jouir de ses fonctions et de jouer de son statut durant plus de temps. C'est donc sans grand doute quant à la présence de l'être à qui il voulait mener Sparrow là où il l'attendait que James Norrington se rendait dans les bâtisses de l'East India Trading Company.

*Attendre indéfiniment quelque-chose en vain. Cela vient de croquer = frapper d'un coup sec, cogner; et marmot = heurtoir de porte, l'espece de figure à laquelle on trouve souvent un anneau. En gros c'est une vieille expression d'époque dûe à la négligence de certains domestiques

[HJ : Jack, tu veux RP à la suite où on passe au bureau de Bickett ?]

[Hj: je poste une dernière fois et tu enchainera chez beckett ]

Lorsque James Norrington lui parla d'un vieil ami, Jack fit une petite grimace. Mais, finalement, il n'allait pas être si mécontent que ça de le voir puisque c'est lui qui détenait ce que Sparrow cherchait: le coeur de Davy Jones. Jack vit que plusieurs personnes s'étaient approcher afin de voir ce qu'il se passait. Il entendait les différentes paroles de chaque habitant. Il retint surtout un petit garçon qui avait dit à sa mère qu'il voulait e même chapeau que Jack, ce qui fit sourire ce dernier. Il tourna alors sa tête vers le gamin qui ne se trouvait pas très loin d'eux et lui fit un clin d'œil d'un air "je suis une star".