L'arrivée du grand navire Jake

Les yeux de Mary pétillèrent à l'évocation du fameux John.

-John ? John MacLeon ? Je vois que nous avons quelques connaissances communes...Bien qu'il ne m'ait pas manqué depuis notre rencontre à Tortuga.

Le soldat arriva enfin,tout essouflé.Bien évidemment,il ne s'était pas dépêcher,mais vu que la jeune femme avait de l'influence,il valait mieux faire profil bas...

-Enfin ! Ce n'est pas trop tôt ! Mais merçi quand même.

Après le bref salut de l'homme,elle répondit à la proposition de l'Amiral.Capitaine des espions est une chose,mais être la seconde ombre d'un officier,cela différait totalement.

-J'y réfléchirai en temps et en heures.Cela paraît intéressant,mais pardonnez moi d'être franche : vous suivre toute la journée comme un petit commis ne m'attire guère.J'aime la liberté.Cependant,cela demande reflexion.

Elle ouvrit son sac et examina le contenu.Rien ne manquait à première vue.

Un petit sourire s'esquissa sur les lèvres de l'espionne.Moucher la gente masculine était décidément un sport qu'elle pratiquait bien.Sauf quand elle recevait une arme blanche dans la jambe.

-Nous nous reverrons vite,Amiral,murmura-t-elle au vent.Peut-être même plus vite que vous ne le pensez...

Au signe du bébé,son regard se fit lointain.Les enfants n'était pas une passion pour elle,et elle était persuadée qu'elle ne savait pas s'y prendre avec eux.Sûrement à cause de sa propre enfance...Elle haussa les épaules et commença à se soigner.Mary tira d'une poche un fin scalpel d'étain et découpa méthodiquement un carré de son pantalon,là où le coup avait été porté.Elle tira son habituel pot en terre et s'employa à en masser la plaie.C'était un peu douloureux,mais si jamais elle s'infectait,c'était la gangrène aussurée.Elle termina par un bandage neuf et par la prise d'une potion qui favoriserait la cicatrisation.

Mary éclata de rire.C'était bien le quiproquo le plus drôle auquel elle ait jamais été confrontée.

-Je suis dans le regret de vous démentir,monsieur Livesey.L'Amiral Norrington n'est pas mon époux,et je suis pas la mère de ce petit garçon.

Elle détailla son interlocuteur,habitude prise depuis peu.Débonaire,visiblement affable,il paraissait symphatique malgré une odeur suspecte d'alcool.

-Le bureau du Lord...Si vous passez par les cuisines,vous n'aurez pas à faire le tour du bâtiment par l'extérieur.Vous arriverez dans un grand hall.Montez l'escalier de marbre et suivez le long couloir.Son bureau se trouve au bout,vous ne pouvez pas le rater.

Mary eut une petite moue désapointée.

-J'aurais été ravie de vous accompagner,mais il me semble que mon état me l'interdit.J'en suis vraiment désolée.Mais je suis heureuse d'avoir fait votre connaissance.

David souria d'abord quand la femme lui dit que ce n'était pas son époux,puis il commenca a se sentir mal et voulu s'évanouir.Mais le chemin que la femme lui indiquait,l'enchanta.Les cuisines?On trouve du rhum dans les cuisines non?Elle pretexta qu'elle ne pouvait se déplacer et Livesey se redressa.

-Je peux vous soutenir si vous le désirer.J'ai cru entendre,quand vous avez parlez avec et homme qui n'est pas votre bien aimé,ou l'est mais je ne le sais pas, que vous étiez au service de ce Lord beckett.Nous purrions lui annoncer ce qu'il vous ai arrivé et j'en profiterais pour présneter ma candidature.

Bien aimé ? Elle donnait vraiment cette impression-là ? Etrange...Mais elle offrit à Livesey un sourire poli.

-Ce serait très charitable de votre part.Surtout que mes hommes ne sont point décidés à devenir secourables,j'en ai bien peur.

ça aurait été trop beau.Et ils se targuaient d'être des gentlemen ! Leur attitude était pitoyable.
Mary se leva avec précaution et fait quelques pas à cloche-pied.

-A première vue,tout fonctionne,lança-t-elle,ravie.Je suis Mary Tempête,capitaine des Espions de la Compagnie.

Mais elle fit l'erreur de pousser trop sa jambe en tapant du talon pour vérifier que le pansement tenait.Elle blêmit,mais ne se laissa pas choir.Elle ne pourrait se relever si elle se rasseyait.
Une idée lui vint : l'espionne attrapa un bâton de bois qui servait aux jeunes recrues pour s'entrainer à l'escrime,sans utilisé de fleuret qui risquerait de les blesser.
Elle s'appuya dessus et déclara avec enthousiasme :

-Me voilà fin prête ! En avant toute !

Et elle partit en boitillant vers un coin de la cour d'où émanaient des fumets de rôtis et de gâteaux destinés au déjeuner.


Hj : Souhaitez-vous continuer dans le bureau du Lord ou passer un peu de temps dans les cuisines ? J'ai entendu dire qu'ils faisaient des babas au rhum sublimes ^^

hj : wa félicitations ^^

La jeune femme évita de justesse un commis qui apportait un sac de patates et qui ne paraissait pas près à lui laisser la voie libre

-Oh,une sombre mésaventure...J'ai remarqué qu'un homme avait fait tombé un vieux couteau de sa poche,et qu'il ne s'en était pas apperçu.Je l'ai alors ramassé et arrêté l'inconnu pour le lui rendre.Et le voilà qui m'accuse de vol et cherche à me violenter de la manière la plus incorrecte qui soit ! C'est un comble ! Mais l'Amiral s'est porté à mon secours et,bien que ma vie ne soit plus en danger,j'ai envoyé ce misérable mordre la poussière.Bien mal m'en a pris,quelques minutes plus tard,il me poignardait.ça m'apprendra à rendre service,tient !

Elle se frailla un chemin parmis les piles d'assiettes tout juste lavées.Elle vit une petite table libre et deux tabourets.

-Tenez,içi vous pourrez goûter aux mets des officiers.Non pas que je veuille me venger,mais le gruau des simples soldats est tout bonnement infect !