Bonjour à tous ^^
Nom : Viller - et que je déteste ce nom...
Prénom : Mary-India - également! Je préfère India tout court.
Histoire (4 lignes) :
Je naquis il y a de ça 29 ans, dans le "magnifique" Port Royal. Ah, cette ville, comme je la hais... Enfin, passons. Ma mère, riche bourgeoise élégante et noble de sang, s'était encanaillée pour je ne sais quelle raison d'un rustre parvenu se nommant Ocklo Viller, et pour ne point choquer les voisins, ils se marièrent avant ma naissance. Ma mère, je l'ai aimé dès mon plus lointain souvenir. Jolie, charmante, douce et tendre, elle réprésentait tout pour moi... Mon père, c'est autre chose. Je ne dirais pas que je le détestais, non. Mais... Bref.
Mon enfance fut très aisée grâce aux moyens de mes parents. Coquette dès mes premiers printemps, je fus interdite d'études au dehors; ma mère préférant quérir quelques précepteurs pour mon éducation. Je fus calme, je pense - en tous cas respectueuse et bien élevée. Aucun mouvement d'humeur dans ce petit corps perfectionné au millimètre par les soins d'une mère trop aimante. Mon père - fait ô combien étonnant! - m'emmena un jour sur le port pour me montrer son petit bâteau, modeste mais de fière allure, qu'il s'était acheté après avoir épousé la très charmante Olive Ethan - ma mère de son nom de jeune fille. Il me fit monter sur le vaisseau, qu'il m'apprit à diriger - très sommairement - pendant quelques semaines, dans le secret total de ma mère qui n'aurait pas aimé cet écart. Bien entendu, ce ne pouvait durer. Ce parfait bonheur, cette félicité quotidienne...
Olive Anne Marie Viller mourut d'une pneumonie agravée par un scorbut virulent, par un beau mois de Mai. Je me souviens avoir été giflé par mon père pour avoir voulu embrasser une dernière fois ma génitrice, sur son lit de mort. Je n'avais à mes 9 ans jamais cotoyé la mort, aussi j'appris celle de ma mère avec un étonnement enfantin. Un ou deux jours plus tard, j'étais prostrée dans ma chambre. En pleurs.
Le deuil fut discret et rapide. Père semblait tellement choqué, tellement bouleversé... Je compris plus tard que ce n'étais que par raison monétaire. C'est à cette époque que je me rendis compte des origines de ma mère. Elle était française, et cela transpirait par ces meubles, ces tapisseries, ces tableaux au pinceau typiquement français. C'était comme si je ne m'en apercevais qu'à cet instant... J'ai alors commencé à nourrir, après le décés de ma mère, une passion dévorante, une admiration toute faire pour ses racines et son passé: la France.
Nous avons tenu quelques mois, tout au plus. Je ne compris pourquoi alors, mais nous avons déménagé. Habité une maison tellement plus petite. Oublié les objets de valeur qui avaient fait de notre quotidien un petit luxe étroit. Père ne m'expliqua jamais les raisons de ce soudain virement, mais je suppose qu'il était question d'argent. De toute façon, plus rien n'avait d'importance pour lui, il s'enivra d'alcool et de femmes faussement distinguées. Il me méprisa alors longtemps pour avoir survécu à Mère. Pauvre homme... Il dormait dehors et me laissait seule à la maison... Je ne veux pas de pitié bien sûr... Mais ce fut dur à cette époque, mon père n'étant pas là très souvent et ne revenant que pour m'enseigner le reste de son apprentissage de la navigation.
Mon adolescence fut tellement différente de ma prime enfance, qu'il est difficile de la croire. Je n'étais plus la petite poupée merveilleuse qu'aimait tant ma mère, je n'étais plus la parfaite demoiselle du monde qui souriait et se courbait. Jolie fleur, jolie petite fleur se transformait en ronces ardentes aux allures insolentes. Je ne croyais plus en rien, je n'avais foi en personne, et mon caractère devint celui d'une peste invivable au passé trop gâté. Mon goût des belles choses disparut, je n'aspirais plus qu'à sortir et traîner, me moquer et rire de tout. Même mon allure se dégrada...
Au fil du temps, cela empira. Méchante, j'étais une petite teigne mesquine et calculatrice. Mes amis n'en étaient pas vraiment et je méprisais mes connaissances. Je ne voyais plus mon père...
A ma majorité, je quittai Port Royal sans un adieu, en direction de Tortuga. Là-bas, je trouvai un emploi dans une petite taverne, mais ne désirais que cette onde scintillante que j'admirais de ma fenêtre, ces vagues ourlées et ce corail miroitant... La mer... Les origines de ma mère me claquèrent comme un fouet, de nouveau: il me fallait à tout pris rentrer dans la marine française... Pour ma mère...
Age (si vous ne savez pas metter à peu près) : 29 ans.
Activiter (pirate...) : J'aimerais entrer au service de la marine française...
Sujet: Mary-India Viller 
