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 L’union fait la force. La malveillance aussi. {pv Cutler Beckett}

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Ethan Felton
Compagnie des indes
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Ethan Felton


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MessageSujet: L’union fait la force. La malveillance aussi. {pv Cutler Beckett}   L’union fait la force. La malveillance aussi. {pv Cutler Beckett} EmptyVen 2 Sep - 15:57

L’union fait la force. La malveillance aussi. {pv Cutler Beckett} Little10 L’union fait la force. La malveillance aussi. {pv Cutler Beckett} 32034091
« Un père n'est pas là pour fournir des réponses,
mais pour montrer l'exemple. Les fils, il ne faut
surtout pas les rassurer : il s'agit de les inspirer.
»
Eric Neuhoff






Dire que je bouillais de rage aurait été un euphémisme. J’exultais, sans que ce soit de joie, mais bien de colère. À mes lèvres fleurissaient bon nombres de reproches et de remarques plus acides les unes que les autres, sans que je puisse seulement les formuler, et espérer trouver un quelconque salut dans leur énonciation brutale. Mon pas qui d’ordinaire était déjà vif, s’en trouvait d’autant plus alerte que j’aurais pu, de la seule force de mon regard courroucé, démolir le moindre mur ayant eu la sotte idée de pousser en plein milieu de couloir que j’étais en train d’emprunter de si vilaine humeur.

La raison de cet emportement, alors que vous me connaissez de nature si froide et flegmatique ? James Norrington. Ou plutôt, Lord James Norrington, comme un Amiral venait à peine de me le rappeler, alors que s’arrêtant à peine dans une discussion avec un commodore, il avait l’extrême condescendance de m’envoyer quérir auprès du nouveau patron de l’EITC la liste de rapport à lui fournir dans les plus brefs délais. À une époque, cet officier se serait tout simplement pris mon poing dans la figure, les manières que l’on apprenait sur le tas dans un orphelinat populeux n’étant point celles coutumières de la haute société. Il y avait de cela encore peu, j’aurais pu le dégrader dans l’heure, l’écrasant avec un plaisir mesquin dans la toute nouvelle honte d’en être réduit à faire des rondes toute la sainte journée sous le soleil implacable des Caraïbes. Mais à présent que la donne avait changé, et que le Roi avait par caprice élevé un roturier à l’état de pair du Royaume, j’avais les mains liées, proprement liées, et cela me faisait enrager plus que tout. N’étant plus le fils du directeur de la Compagnie, ma place au sein de la hiérarchie avait considérablement dégringolé, et à présent, les membres de l’état-major se permettaient de plus ne plus de largesses à mon égard, partant du principe qu’un jeune homme de dix-sept ans sans protecteur aussi officiel que tout puissant ne pouvait point leur créer bien d’embarras. Sauf que ce jeune homme prenait note de chaque sourire un peu arrogant, de tout mot plus haut que l’autre. Et que le Ciel m’en soit témoin, ces hypocrites allaient payer, et Norrington en premier, particule neuve ou pas. C’était à cause de lui qu’on me traita comme un gamin, qu’un homme de la qualité de mon tuteur se retrouvait écarté de l’œuvre de sa vie, d’un poste auquel il brillait comme mille soleils. D’autres avaient décidé pour lui, pour nous que l’heure du crépuscule avait sonné ; nous ne nous laisserions pas faire pour autant.

Le fort, cette immense bâtisse qui avait été jusqu’à lors notre sanctuaire, notre fief et notre foyer ne me semblait plus à présent qu’un immense piège tout prêt à se refermer sur notre tandem. Pour avoir agi sans une once de probité par le passé, usant et abusant des pouvoirs que me conférait mon statut de bras droit de Beckett, je savais pertinemment que l’honneur, la grandeur d’âme, et toutes les qualités que certains attribuaient à James pouvaient aisément cacher une soif d’importance qui ne saurait souffrir de voir un adversaire de la trempe de mon père d’adoption dans la place. Il nous fallait manœuvrer de manière feutrée, nous faire oublier le temps de retomber sur nos pattes… Je le savais pourtant… Et je n’avais point éclaté en la présence de cet Amiral… Mais je ne pouvais m’empêcher de me consumer de rancœur. Tant d’injustice et de manque de discernement de la part de notre souverain, à qui nous avions dédié tant de labeur, tant de victoires et de sang versé, c’était tout bonnement révulsant. Mon cœur encore juvénile ne parvenait à prendre son mal en patience, bouillant d’exprimer la violence de la répulsion m’animant quant à cette situation insensée. Me calmer devenait de plus ne plus difficile…


-Qu’ils aillent tous au Diable…! murmurai-je à moi-même, obliquant vers les nouveaux appartements de Cutler.

Ou se faire pendre, mais dans ce cas de figure, ce serait à moi et à mon tuteur de nous en charger ; n’en demandons pas trop, et prions simplement pour que la foudre divine frappe ceux qui avaient proprement volé des honneurs qui ne leur revenaient pas.

Nos rangs respectifs ayant, comme je l’ai dit, souffert de bien des avanies, nos quartiers avaient eux aussi été affectés par cette baisse dans l’estime de Sa Majesté. Des pièces plus petites, plus simples, elles aussi supposées nous rappeler constamment notre chute… Mon énervement, retombé à l’idée de discuter de l’avenir avec Beckett, faillit renaître de ses cendres alors que j’entrais dans la chambre de mon beau-père, seul endroit dans toute la forteresse où nous avions la possibilité de converser sans être épiés ni dérangés. Une sorte de sanctuaire reculé et restreint, mais indivisible, là où nous mettrions bientôt sur pied un plan d’attaque afin de reconquérir l’EITC à la seule force de notre talent conjugué. Après tout, en tant que numéro deux jugé sous la totale houlette de l’ancien directeur, j’avais été légèrement plus épargné que ce dernier, conservant une relative marge de manœuvre me plaçant dans la position d’un infiltré en territoire ennemi. Ne me manquait plus qu’une ligne de conduite à tenir, et non plus une inaction censée me rendre invisible, et je pourrais alors vraiment commencer à faire des ravages.

La porte s’ouvrit une seconde fois, et je me retournai, rasséréné à l’idée que nous allions aller de l’avant.


-Milord… saluai-je mon tuteur, usant de son ancien titre qui, pour moi, lui appartenait toujours, quoi qu’il puisse advenir.

Rien, pas même les orages que subissaient mon âme face à l’irrévérence de certains, n’aurait pu entamer la foi que je nourrissais pour cet homme là. Et comme une ombre fidèle, j’attendrais les ordres de mon seigneur et maître.








Crédits :
(c) littlemonstermm
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