Une fuite difficile [Pv Mr Gibbs]

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J'étais trempé. Trempé jusqu'aux os. Et essoufflé. Je venais de fuir le grand Davy Jones. Mais les circonstances de cette échappée resteront secrètes. Je marchais jusqu'à la taverne d'un air fatigué. Je n'avais trouvé qu'un endroit pour me réfugier: Tortuga. Il me fallait bien un peu de rhum pour me remonter. J'entrai dans la fameuse taverne de Tortuga. Je fermai un instant les yeux et pris une bouffée de cette odeur que je connaissais si bien. La musique m'enivrait à son tour. J'ouvris rapidement les yeux et évitai de peu une bouteille vide qui fonçait sur moi. Accident du à une bagarre, comme toujours. Je marchai jusqu'au bar ou je pris soin de m'assoir et de commander une chope de rhum. L'homme qui servait me regardait bizarrement. Il faut dire que j'avais une mine un peu fatigué et surtout, mes vêtements, mes cheveux et ma barbe dégoulinaient d'eau. L'homme me lança:

Encore une superbe escapade du légendaire Capitaine Sparrow?

L'homme riait, mais il semblait admiratif. Je ne pu m'empêcher de sourire d'un air fier. Cependant, il avait parlé tellement fort que le silence se fit dans la taverne, et les pirates me regardaient. Même les musiciens avaient cessé de jouer, et me fixaient. Les bagarres avaient cessé. Un grand silence se faisait dans la salle. Tous se demandait ce qui était encore arrivé au célèbre Sparrow, et pourquoi il semblait si épuisé. Je me levai d'un coup de ma chaise et me tournai vers mon public, un grand sourire sur le visage. Je me mis à parler fort afin que tout le monde puisse m'écouter. Je profitais de ce moment de gloire.

Eh oui les amis !

Tous commençait à murmurer entre eux. On pouvait distinguer des petites phrases du style: Tu crois qu'il lui est arrivé quoi? Tu crois qu'il a souffert? Qu'il s'est battu contre des monstres? Je commençais à grimacer un peu en regardant les personnes qui désormais formaient un cercle autour de moi. L'une d'entre elle brisa le silence. Il s'agissait d'une jeune femme qui semblait être sous mon charme.

Que s'est-il passé capitaine? Racontez-nous !!

Puis les autres la suivaient.

Oh oui racontez nous capitaine, racontez nous...

Bien !

Le silence se fit de nouveau. Je montai sur une table tout en esquissant un superbe sourire victorieux. J'accompagnais mon histoire de gestes, d'expressions et d'intonations. Mon public ne me lâchait pas des yeux, émerveillé et effrayé à la fois. Je dois avouer que je transformais "un peu" la vérité. Disons que je l’embellissait "un peu" en ma faveur.

Alors que j'étais en mer... Je fis arrêté par le terrible homme tentaculaire...

Je fis un geste de tentacules sous mon menton.

Davy Jones....

Je prononçai ce nom d'un air grave et mystérieux, tout en rapprochant mon visage de la foule. Celle-ci avait peur rien qu'à ce nom. Ils tremblaient.

Ooohhhhh....

Je me redressai, toujours debout sur ma table.

Il m'a attrapé par le coup et m'a menacé de mort.

Je mis mes deux mains autour de mon cou.

Non pitié pitié !!

Puis je la retirai et pris un ton plus sérieux, souriant de nouveau.

Non, je n'ai pas perdu mon sang froid. Cet homme voulait ma mort ! Mais je lui ai dit :

Je pris un air sérieux, regardant au dessus de moi, les poings sur les hanches.

Écoute moi bien tête de poulpe ! Tu n'as pas intérêt à t'en prendre au Capitaine Jack Sparrow ! Compris??

Oh !

Alors il me laissa la vie sauve, et me proposa un marché.

J'imitais désormais la voix de Jones:

Sparrow, va à Port Royal, ramène moi Lord Beckett, et nous seront quitte !
J'ai accepté ce marché avec...

Je grimaçai légèrement puis repris mon sourire.

Plaisir. Je me suis rendu à Port Royal. Mais je n'ai pas voulu livrer ce Beckett. Non, car j'avais mieux à faire voyez-vous? Alors je suis parti, et me voilà ! J'ai fait comprendre à Jones...

Je m'assis sur le rebord de la table. J'avais un pied posé sur celle-ci, et l'autre dans le vide. J'approchai à nouveau mon visage de mon public.

Qu'on ne marchandait pas avec un Sparrow...

Puis je me redressai, toujours assis dans cette position, et je souriais d'un air fier. Mes spectateurs semblaient conquis.

OOUUUUAAAIIIII !!!!!!

Ils levaient leurs poings en mon honneur, et la musique reprit.

Invité

Nom d'un tonneau de rhum ! Mais quel kraken a piqué cette Mer pour qu'elle soit si agitée depuis trois jours ? Et ce temps qui ne cesse de mettre à mal le rhumatisme du vieux pirate, s'en était trop, il fallait du rhum pour remettre tout en marche. Quittant son hamac pendu dans la cale, au milieu des autres matelots du vieux rafiot dans lequel l'illustre conteur avait séjourné durant deux semaines pour regagner Tortuga. Les escaliers en fond de cale étaient rude, ils grinçaient et n'étaient pas droit, ou plutôt Gibbs n'était pas droit, faut dire qu'avec deux bouteilles et demi de rhum derrière la cravate, le pirate avait effectivement quelques séquelles dû au voyage.
Arrivé sur le pont, Gibbs se cramponna à tout ce qu'il pouvait, même au cordage aux aspects plutôt louche en terme d'assurance de l'équilibre. D'ailleurs l'un de ses traitres de cordages ne tint pas son engagement et ce bon vieux Gibbs vint tournoyer sur lui-même avant de finir l'arrière train dans le creux des cordes enroulés à un ou deux mètres de lui.

" Diantre...rooooh...que le plancher des vaches est bien bas sacrebleu !"

Se relevant tant bien que mal, Joshamee continua à tanguer vers le pont de sortie, heureusement d'ailleurs que celui-ci était large et assuré de cordage de chaque coté, sans quoi notre cher ami Gibbs le conteur aurait sûrement fait un petit saut dans le port...probablement pour y goûter l'eau, voir si elle était bonne. Arrivant enfin en terre ferme, Gibbs prit le chemin de la taverne, celle-ci n'étant pas loin la chose en fut que plus aisée. Entrant avec fracas dans la taverne, Gibbs fut retenu par la porte d façon inextrémis, accroché à la poignée et trainé lamentablement par celle-ci jusqu'à son angle d'ouverture le plus grand avant de cogner brutalement contre le mur.
Incapable de se relever tout seul, l'un des hommes de la taverne le plus proche l'aida à se remettre sur ses pieds et l'accompagna au fond de la salle, à une table isolée où il va pouvoir cuver tranquillement. Enfin c'était sans compter sur l'envie de rhum du vieux Maître Gibbs, évidemment.

" Tavernier !!! Une bouteille de rhum, j'ai grand soif moussaillon !"

Alors que le Tavernier venait lui donner sa bouteille, Gibbs déposa deux pièces d'argent pour payer sa consommation avant d'ouvrir la bouteille et de boire directement au goulo. Les oreilles bourdonnant, la vue floue comme en pleine tempête, Joshamee entendit toute fois le nom de Sparrow hurlé dans la salle. Curieux, ce dernier se leva et, s'aidant du mur, trouva son Capitaine en train de narrer l'une de ses aventures...
Laissant celuici finir, Gibbs s'avança vers son Capitaine et, s'affalant lourdement sur lui, répliqua :

" Eh bah mon Chapitaine...je vous dis bâteau pour votre rencontre avec Jones...héhéhéhéhé...*hic*..."

Pas simple de déméler les mots dans une phrase pareil mais Jack devait certainement avoir l'habitude après tout ce temps aux cotés de son second...

Invité

Tout le monde était reparti à ses occupations. Il faut dire que l'attention des hommes et des femmes de Tortuga, surtout ceux se trouvant à la taverne, était de courte durée. J'étais plutôt heureux d'avoir raconté cette histoire, mais j'étais aussi content d'avoir enfin un peu de paix. C'est alors que je vis un homme tituber vers moi. Je penchai instinctivement la tête en le regardant. Lui?? Gibbs?? Je l'avais attendu pendant des jours sans qu'il ne vienne et il osait se pointer ici devant moi? Ivre mort en plus de ça ! Mes sentiments étaient partagés entre le soulagement, la joie de le revoir, et la colère. Ce rat d'calle vint s'affaler lourdement sur moi. Il me reconnaissait c'était déjà ça. Il me bredouilla une phrase que j'arrivai à comprendre. Je le pris par les épaules et le redressa assez violemment. J'étais sérieux, mais pas vraiment en colère.

Regarde toi... Je t'ai attendu pendant trois longs jours durant lesquels je n'ai eu aucune nouvelle... Et te voilà devant moi, totalement ivre et bredouillant des phrases totalement insensées.

De toute manière, vu l'état de ce cher Gibbs, il ne devait pas comprendre tout ce que je lui disais. Alors, pas la peine de s'emporter inutilement. Et puis, je dois avouer que le fait de revoir sa frimousse me rendit assez heureux. Après toutes ces mésaventures, revoir un visage aussi familier que celui de Gibbs me réchauffait le cœur. Je ne pus m'empêcher de sourire, l'air amusé. Après tout, le comportement de Gibbs ces derniers temps était digne de moi. Je laissai quelques secondes mon bras droit tout seul afin d'aller commander deux bouteilles de rhum. Je le rejoignis ensuite et lui tendis une bouteille.

Que dirais-tu d'aller fêter nos retrouvailles en dehors de ce vacarme l'ami?

Je sortis en compagnie de Gibbs que je prenais soin de rattraper dès qu'il menaçait de tomber. Je grimaçais légèrement. Nous sortîmes donc de cet endroit afin de nous assoir dans un coin de la rue principale, contre un mur. La musique de la taverne ainsi que tous les bruits qui s'y trouvaient commençaient à bourdonner dans mes oreilles. J'avais besoin d'un peu de calme. Et ici nous étions bien installés. Je débouchai ma bouteille et en bus plusieurs gorgées après avoir trinqué avec mon cher Gibbs.

A nos retrouvailles !

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