Pagayer, pagayer et encore pagayer ! A croire que mon destin n'est exclusivement réserver à mes mains qui s'activent autant qu'elles le peuvent en ramant. C'est une véritable souffrance qui se profèrent jusque dans mes bras, mais elle n'est rien comparer à celle qui habite mon cœur.
Cela fais deux jours que je navigue sur l'océan, espérant y trouver un apaisement avant mon retour à Londres. Hélas, à chaque fois que je sais ce qui me reste à franchir avant d'atteindre ce pays "snobinard", je fais en sorte de trouver le moyen de faire demi-tour.
Cette fois-ci, c'est un marchant de fruit exotique qui m'a offert sa cabine. Sans doute croyait-il que j'avais échouer et je n'avais pas l'intention de le contredire. C'est seulement au bout de cinq heures de sommeil que je lui demanda une seconde chaloupe et bien qu'il me posait diverses questions auquel je ne répondis pas, j'obtenu ce que je voulais.
Je sais pas exactement où je suis, mais ce que je sais c'est que je vais tous faire pour récupérer mon dû. Aurore Loves
Elle ne sait pas à quel point elle a fait une erreur en se remettant avec William Fletcher. Non seulement elle ignore qu'elle fait du mal à la fois à sa fille et à sa propre personne, mais aussi à moi. L'unique homme qui lui a consacré six ans de sa misérable vie de fermier, dans l'espoir d'avoir ce même sentiment en retour.
Et alors que mes pensées divergèrent vers le moyen de la faire raisonner, je sentis ma chaloupe tanguer de droite à gauche de plus en plus violemment.
Mon regard azuré se posa sur l'océan qui s'étendait devant moi et pourtant il n'y avait pas un seul brin de vent. Sans doute était-ce une hallucination ? Allez savoir !
Au moment où je posa ma tête au creux de mes mains, histoire de faire une petite pause, un puissant jet d'eau frôla mon navire de fortune, manquant de le faire chavirer.
En quelques secondes apparus un immense navire couvert d'algues et qui dégageait une odeur des plus infectes. Je pu discerner vaguement quelques silhouettes qui me parurent humaine.
Bien que je ne croyais pas aux histoires fantômes, je savais que devant moi se tenais l'unique bâtiment pirate dénommer " Hollandais Volant" et qu'à son bord se tenait une personne qui, de mémoire, semblait connaître le passé d'Aurore.
Peut être n'était-ce pas une si bonne idée après tout, mais n'empêche que je porta mes mains en porte-voix et prit la parole, espérant que quelqu'un m'entende.
- Je souhaite parler à votre capitaine ! J'ai quelque chose de très important à lui dire ! Prions pour qu'il ne me donne pas à manger à son "animal de compagnie". Me dit je en moi-même, réticent tout de même sur ce que je faisais.
Était-ce la vraiment la meilleure des manières d'aborder un capitaine qui s'était lui même privé de ce sentiment que je ressentais.