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 Sur le fil de l'épée {pv James Norrington}

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Ethan Felton
Compagnie des indes
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Ethan Felton


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MessageSujet: Sur le fil de l'épée {pv James Norrington}   Sur le fil de l'épée {pv James Norrington} EmptyLun 17 Aoû - 15:05

Les lames se croisèrent encore,tintant telles les cloches d'une cathédrale élevée au culte de la guerre,grinçant,se heurtant,tranchant le vide de manière à la fois précise et rapide.Un balet qui aurait pu être mortel,si seulement mon coeur brûlait du désir ardent de faire couler le sang de mon adversaire.
Après le déjeuner,alors que mes heures d'études avaient été effectuées au cours de la matinée,avec assiduité mais sans passion,l'envie m'avait pris de m'exercer un peu en une matière plus physique.L'équitation ? Bah,mes sorties,tout comme celles de Beckett,ne pouvaient être nombreuses : à son instar,je demeurait une cible pour nos ennemis,une sorte de symbole à faire tomber,comme on abat un château,un monument.Puis je songeais à l'escrime,cet art noble que je commençais à maîtriser parfaitement,comme tant d'autres disciplines,depuis le jour où mon père adoptif m'avait annoncé que mon éducation serait complétée jusque dans les moindres détails.
Ainsi,je trouvais notre maître d'armes occupé à dépoussiérer d'antiques armures,absorbé dans ses pensées.Peu m'importait,qu'il soit déjà occupé,ou qu'un duel puisse être moins intéressant que toutes les histoires qu'il pouvait me raconter à propos de ces statues creuses de métal ! Ce que je voulais,c'était m'amuser,avec une lame entre les mains.Ce que je désire,je l'obtiens toujours.De ce fait,j'interrompis l'astiquage de ce brave homme afin de lui demander à la fois poliment et avec cette manière si propre aux nobles de parler à leurs serviteurs de me présenter une épée,et d'échanger quelques parades avec moi.L'autre accepta ma requête avec une courtoisie n'ayant rien d'hypocrite,et j'ôtais donc ma veste,avant que l'affrontement de commence...
Trois heures plus tard,mon arme,par un habile tour de poignet que je lui infligeait,fit sauter de ses mains celle de mon opposant.Nous n'avions pas pensé que notre petite lutte puisse durer aussi longtemps,le temps ayant défiler sans que nous nous en rendions compte : aussi désireux de gagner l'un que l'autre,proposant sans cesse une revanche pour mieux tempérer la flamme de notre vanité de bretteur,le combat trouvait en cet instant une de ses rares acalmies.Mais je triomphais,enfin,de ce quinquagénaire à la carrure imposante,aux épaules larges,bref,quasiment un géant à côté de ma silhouette fine,souple,gracieuse.Rouge comme un poivron,trempé de sueur,le maître d'armes me félicita en s'inclinant,alors que je n'avais pour lui qu'un sourire de vainqueur,avant de ranger nos épées et de sortir afin de se rafraîchir,avant de continuer son ouvrage laissé en plan.
C'était vrai,ma foi,que j'avais chaud,après cet exercice... Desserrant mon jabot,je m'approchais d'une des grandes fenêtres dont était percé le fort,là où un domestique avait dû,durant notre fiévreuse bataille où ne connaissions plus le monde,posé une carafe d'eau,ainsi que deux verres.Saisissant un de ces deux récipient en verre,je me servais,sans même songer à mon adversaire qui n'avait qu'à étancher sa soif sans mon aide,avant de vider cul sec le verre,l'eau fraîche coulant entre mes lèvres d'une manière des plus délicieuses.Mon coeur battait si vite... Ma poitrine se soulevait encore à un rythme accéléré,bien que peu à peu,mon être s'appaisât.
Soudain,dans mon dos,je sentis une présence...
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MessageSujet: Re: Sur le fil de l'épée {pv James Norrington}   Sur le fil de l'épée {pv James Norrington} EmptyVen 4 Sep - 16:53

    L’Amiral avait un énième rapport à rendre au Lord. Il avait l’impression de ne faire que cela depuis qu’il était à son service. Voguer sur les mers en commandant des hommes dans le but de capturer des pirates, faire des missions plus intéressantes que dangereuses, tel était désormais son passé. En effet, les ordres donnés par Beckett étaient tout de même de surveiller un équipage d’hommes-coquillages. Flippant. Certes le cœur du capitaine était en la possession de la Compagnie des Indes Orientales, mais cela empêcherait-il les autres de se mutiner ? Ou peut-être ne peuvent-ils pas ? Ce navire était si particulier, rien ne semblait se dérouler comme l’universalité des marins avaient l’habitude de faire.

    Mais intéressons-nous plus précisément à ce rapport. Je vous vois déjà soupirer. Vous n’avez encore rien lu ! En effet, dans les mains de Norrington nous pouvions avoir les détails de la situation des établissements pénitenciers. Dix pages de fine écriture consacrées aux différents problèmes de sécurités rencontrés au cours du mois, au temps de rétention de plusieurs captifs, etc. On y trouvait également des informations sur les employés. Des données précises qui vont loin. Si l’un d’entre eux se trouve avoir des relations pas très nettes ou un comportement suspect, ce sera consigné là-dedans. Bref, de la paperasse dont la lecture peut être évitée en écoutant les potins, les ragots, les racontars. Comme quoi, tout n’est pas à jeter dans les bruits de rue. Il suffit de savoir faire le tri. Enfin, Lord Beckett avait autre chose à faire que d’écouter la populace de Port Royal en allant faire son marché. Déjà, on le faisait pour lui, son marché. C’est vrai qu’à part dans le cadre de son boulot le petit homme ne sortait presque jamais. Son contrôle, sa domination sur ce qui l’entoure était à ce prix. Il fallait qu’il se consacre entièrement à son travail. Pas de place pour le répit. Cependant, cela ne devait pas lui poser de problèmes, il était passionné, c’était sa vie. Pour l’instant cela lui réussissait, chaque fois qu’il faisait quelque-chose, les évènements se tournaient à son avantage. Il y mettait les moyens, il n’y avait qu’à voir l’Endeavour. Lourdement armé, tout navire essayant de l’aborder n’aurait que les yeux de sa figure de proue pour pleurer. Rapidement l’océan complètera le tableau de son eau salée. Étant donné le nombre de canons équipant le vaisseaux de l’EITC, couler un bâtiment ne prendrait que peu de temps. Oui, tout lui souriait. Mais que se passerait-il lorsque la chance tournera et que Lord Beckett se retrouvera face à un défi qu’il n’avait pas prévu ? Aussi génial soit-il un planificateur ne sait pas faire face à certains aléas, et c’est ce qui risquait de perdre cet homme. Mais ça, c’est une autre histoire.

    Pour l’heure, James était arrivé au fort de Port Royal, là où se trouvait la personne qu’il avait l’intention d’aller voir. Les gardes le connaissaient et le laissèrent passer sans problèmes aucun. Le couloir qui rendait au bureau du « boss », l’Amiral le connaissait bien. Pour ne pas dire par cœur. Il n’avait pas été longtemps au service de cet homme comparé à la Royal Navy, mais combien de fois avait-il parcouru ce chemin ? Suffisamment pour ne plus faire attention à où il mettait les pieds. A quoi bon ? C’était tout droit, il n’y avait pas d’embûche si on passait au milieu. Les petites commodes et autres objets décoratifs ou utiles se positionnaient sur les côtés. Sur le sol, il n'y avait ni peau de banane, ni flaque d'huile. Cependant, il y avait des tapis... Norrington avait l'habitude de marcher. Jeune soldat il n'avait pas échappé aux rondes. Bien qu'ennuyant au plus haut point, c'était toujours plus agréable que d'être un garde "piquet". Mais là n'est pas le sujet. Non, ce qui importe, c'est qu'il avait une façon de marcher militaire. Presque programmée. L'habitude encore une fois. Il ne faisait donc pas attention à la façon dont il poser un pied devant l'autre, se laissant guider par son pas de tous les jours, cadencé à souhait.

    On dit souvent qu'il faut rompre avec les habitudes. Et James allait rapidement s'en rendre compte. Vous l'avez deviné, j'en suis sure. Dans votre tête trotte la question "Va-t-elle oser le faire ?". La réponse, la suite du RP vous la donnera. Ne m'en voulez pas.

    Norrington donc, avançait s'en faire attention ni au décors ni à ses mouvements. Il était perdu dans ses pensées tourmentées tournées vers vous savez qui (qui n'est pas Voldemort, mais qui, je tiens à le signaler, donne des baisers de la mort car deux hommes ont péris juste après l'avoir embrassée). Il ne manquait plus qu'un petit coup de pouce pour déstabiliser son mouvement machinal, et celui-ci apparut sous le nom de fatigue. L'Amiral ne remarqua pas un pan légèrement soulevé de tapis. Son pied s'accrocha et alors qu'il voulait le décoller du sol... Ce qui devait arriver arriva. Il s'étala de tout son long.

    Mais nooon. Je ne pourrais jamais lui faire ça ! Norrington n'est du genre à chuter si facilement. Il a juste trébuché (et j'espère que vous aussi, vous avez très buché votre cours). James était parti vers l'avant. Il avait eu le réflexe génial de rapidement poser son autre pied pour retrouver un point d'appui avant que l'atterrissage de son déséquilibre ne lui en choisisse un lui-même. Et heureusement car il avait toujours son dossier sous le bras. S'il n'avait pas été si vif à réagir, les pages se seraient retrouvées éparpillées au sol. Là, ouf, il n'en était rien. Après avoir lancé un regard assassin au tapis, l'Amiral leva les yeux pour voir si quelqu'un s'était aperçut de quelque-chose. Personne dans les environs, gros coup de bol, oui, cela arrivait parfois à Norrington d'avoir de la chance dans son malheur. Les gardes étaient occupés à l'extérieur. Ils semblaient discuter vivement, chacun ayant son avis. Cela fit froncé le sourcil à l'Amiral, mais il n'était pas assez prêt pour être juge et avait d'autres chats à fouetter. De toutes façons, qui voudrait s'infiltrer ici ? Des militaires partout et le pire cauchemar des pirates. En pleine journée. Non, idée ridicule. Qui l'était bien moins si on parlait de l'instant où la lumière des bougies remplace celle du Soleil, l'heure où la lumière cède de la place à l'ombre. Là, les déplacements discrets deviennent plus aisés, c'est un autre ordre qui s'installe, un autre style de vie. La nuit et le jour. Le seul homme assez fou pour risquer de venir ici en pleine journée, c'était Jack Sparrow. Et celui-ci était derrière les barreaux. Merci qui ? Merci bibi. De toutes façons, ce pirate aurait trouvé un moyen de rentrer tout naturellement, sans parade. James commençait à le connaître. Jack aurait rendu visite à son ennemi en passant par la grande porte, et serait ressortit à l'aide d'une de ses combines dont il avait le secret.

    Le reste du court trajet se déroula sans autres incidents. Du moins pour Norrington. En réalité entre le moment où il s'était retourné pour se remettre en marche et celui où il arriva à la porte du bureau de Cutler un nombre incalculables de faits s'étaient déroulés. Deux navires avaient coulés, un tremblement de terre commençait à se faire ressentir en Asie, neuf humains étaient venu au monde et rien qu'à Port Royal, trois cruches s'étaient cassées. La première la hanse, la deuxième s'était fissurée près du bec verseur, la troisième avait chût dans les escaliers et s'était fracturée le bras. Bref, ce n'était pas le sujet. Il y avait déjà suffisamment de digressions inutile d'en rajouter.

    Arrivé (enfin !!!) au bureau du sacro-saint Cutler Beckett, James se retrouva face ... à un bureau vide. Incroyable. Pourtant les gardes l'avaient laissé passé. Diable, où avait-il disparu ? C'est alors qu'un homme faisant froid dans le dos fit son apparition. Il avait des cicatrices sur le visage. Scar. Ou Scarface. Bon, ce n'était pas le temps de donner des surnoms, nous appelleront donc cet être par son nom : Mercer.

    "Bonjour, Amiral... Le Lord est actuellement absent. Mais je pourrais lui transmettre votre rapport."

    Citation de mémoire. Voilà en gros ce que l'individu dit à Norrington. Vous citer la discussion en entier serait long, fastidieux et ennuyeux. Superflu. Ce qui importait, c'était le résultat. Et celui-ci était bon : James avait parfaitement accompli sa mission ! Il avait bravé les dangers au cours de son périple entre les geôles où il avait récupéré le document, et cet antre, Quartier Général de la Compagnie des Indes. La vie d'Amiral était mouvementée et l'on risquait sa vie au quotidien...

    Alors qu'il ressortait du bâtiment, Norrington passa devant une porte ouverte. Bien plus "réveillé" que lors de son arrivée, il avait retenu la leçon, il jeta un coup d'œil. Ce n'était pas de l'espionnage mais de la vigilance. A l'intérieur de la pièce il y avait Ethan Felton. Le fils adoptif du Lord était de la même trempe que son tuteur. Un être froid et ambitieux. Ah non, rectification. James venait d'apercevoir le verre que le jeune homme tenait dans les mains. Il s'agissait manifestement d'eau. Si cela avait été Lord Beckett, le liquide aurait été plus ambré, plus alcoolisé. Du Brandy. Pas de l'eau. N'osant pas déranger Ethan, il s'apprêta à faire demi-tour.
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MessageSujet: Re: Sur le fil de l'épée {pv James Norrington}   Sur le fil de l'épée {pv James Norrington} EmptySam 27 Fév - 14:24

Hé oui,on avait tous besoin de quelqu'un dans la vie,pas toujours au même moment,pas toujours pour les mêmes raisons,mais sans exception,un beau jour,un vide mettait clairement en relief un manque qu'un autre être humain aurait pu combler par sa présence.
____Prenons par exemple Lord Beckett.Excellent début de démonstration,pas vrai ? Bref.Ce brave homme aurait eu grandement besoin d'une véritable épouse,bien sage et suffisamment effacée pour être confondue avec un pot de fleurs,lui servant d'alibi aux yeux du monde -"Hé,regardez,je suis marié,j'ai donc un coeur ! Allez-y,-sous-estimez-moi,je ne vous en boufferai que mieux plus tard !"-,et pourquoi pas un atout politique supplémentaire.Après tout,les filles de Ministre et autres niaises au titre long comme le bras,ça existerait toujours.Même pas besoin de lui faire des enfants,vu que je suis là.Simplement le plaisir de jouer avec elle,de lui faire de temps à autres de la peine,pour mieux l'attacher à lui -oui je sais,c'est étrange une femme,que voulez-vous,faut bien mériter son titre de sexe faible-,sans salir sa réputation comme avec Lily Sparrow,la soeur de son pire ennemi,pirate dans l'âme et championne pour le mettre dans des situations pas franchement reluisantes.
____Continuons notre tour d'horizon avec... Moi,tient.Si je m'étais connu des parents,sous-entendu biologiques,et non une belle paire de lâches désinvoltes,j'aurais sans doute été un autre garçon,hum pardon,un autre homme.La froideur ne m'aurait sans doute pas gagné avant un âge avancé,période de la vie où on a l'impression d'avoir fait trois fois le tour de tout ce que l'espèce humaine peut bien offrir,vous apprendre,avoir d'intéressant,pour ne plus vous laisser sous les yeux que le terne et le laid.Mon coeur n'aurait point été aussi sombre,mon seul désir n'aurait point été de faire payer au monde mon enfance manquée.
____Elizabeth Swann constituait également un sujet d'étude pertinent.Aux côté d'un homme raisonnable ayant assez les pieds sur terre pour lui ôter de l’esprit de manière irrémédiable ses rêves d'aventures romanesques absolument délirants,on pouvait parier que son cheminement ne serait pas celui que nous lui connaissons actuellement ! Pas de piraterie,pas de pantalons ni de bouteilles de rhum.Et certainement pas de forgeron comme jules,non mais,car toute la noblesse se trouvait depuis elle et ses crimes de lèse-majesté bercée par de sottes espérances,comme si le simple fait de s'enfuir de leurs cossus manoirs pouvaient leur promettre un destin aussi spécial que celui de la fille de feu Weatherby Swann.Une porte verrouillée,toute possibilité de s'imaginer une vie autre que celle à laquelle la prédestinait sa naissance annihilée.Une pauvre petite,enfin,remise sur le droiit chemin,par une poigne de fer.Quoi,une destinée cruelle ? Hey,si elle était pas contente,personne la retiendrait si elle désirait se coller une balle dans la tête pour en finir.À la limite,quelques personne se trouveraient à son enterrement.Après,basta.Combien de jeunes femmes se résignaient sans mal à la tâche banale d'avoir des enfants,de tenir un ménage,de satisfaire un époux et de ne connaître de petits plaisirs que dans les nippes,la dégustation de mignardises et les fêtes mondaines...
____Rebondissons sur le cas William Turner.Ah,ce cher Will... Qui aurait mieux fait de rester en Angleterre dans son taudis après le décès de sa mère... À lui aussi,il lui manquait un père.Une véritable figure parternelle,s'entend,pas un pirate transformé en mollusque sénile par une malédiction millénaire.Quelqu'un de présent,qui l'aurait poussé à s'installer à la capitale,et pas à courir après la progéniture d'un Gouverneur enlevée par des forbans.Une épaule sur laquelle s'appuyer lui aurait fait le plus grand bien : ça lui aurait sans doute mis un peu de plomb dans le crâne,sans vouloir me répéter... Pas de mauvaise influence,juste un bon modèle,et il n'aurait pas tant fichu le bazar aux Caraïbes !
____Capharnaüm dû en partie,et même presque totalement au grand ami du va-nu-pieds,j'ai nommé Jack Sparrow.Capitaine Jack Sparrow,c'est vrai.Lui,c'était tout un régiment dont nous souffrions l'absence pour lui.D'un,un brave sage capable de lui faire rentrer dans le crâne que le titre de capitaine du Black Pearl ne valait absolument pas de se faire mousser comme ça à chaque fois qu'on en venait à parler de lui.Deux,un équipage moins stupide que la moyenne pour déserter son rafiot,ou bien,bien plus utile,le livrer pieds et poings liés contre une récompense factice dont ils n'auraient découvert la nature -un aller simple pour l'échafaud- qu'une fois leur leader dans nos geôles.Trois,un bourreau ded plus adroits pour lui faire passer l'envie d'attaquer des navires flottant sous le pavillon de la toute puissante et toute sainte Compagnie anglaise des Indes Orientales.Et pour finir,en petit bonus,quatrièmement... Une énième prostituée pour lui octroyer une bonne giffle,méritée ou non,et pourquoi pas lui décoller la tête du reste du corps,afin de nous ôter un sacré poids des épaules.Cela dit,autant de personnes,au service d'un tel rebut de l'Humanité... Et pas de salaire assez conséquent pour encourager les pauvres malheureux à effectuer leur ingrat emploi... Bref,pas de grandes chances pour que nous croulions sous les volontaires !
____Et Norrington,enfin.James,de son prénom.Le seul que les absences,les défections et les manques n'avaient pas poussé du mauvais côté de la barrière.Et non,mesdames et messieurs,désolé de vous décevoir,mais malgré son séjour à Tortuga et son embrigadement sur la Perle,l'Amiral demeurait une personne au bon fond,loin des moins que rien évoqués précédemment -mais n'arrivant tout de même pas à la cheville des deux premiers;on veut bien être gentils,mais faut pas pousser non plus.Oh,combien il avait besoin qu'on le soutienne.Juste pour commencer à croire en lui.En son potentiel.Qu'on le réconforte quand ça n'allait pas.L'aimer,tout simplement.
Pour le moment,le mieux qu'on aurait pu lui offrir aurait été un bras auquel se rattraper alors que le tapis persan valant plus que sa solde mensuelle lui jouait un traître tour.Une figure positive qui lui aurait souri en lui disant gentiment que ça ne devait pas être son jour,mais je vous en prie,c'est normal,vous auriez fait pareil à ma place,ravi de pouvoir vous rendre service mon vieux.Des amis,des collègues de bureau pas si portés sur la course à la promotion que ce à quoi il avait à faire face chaque matin en arrivant au fort.Quelqu'un à qui parler,de tout et de rien,ou bien de ses problèmes.Et même une gentille petite noble prête à réparer son âme meurtrie des blessures causées par l'inconséquence doublée d'une hypocrisie et d'un égoïsme tout à fait scandaleux qui avaient caractérisé l'attitude de miss Swann.Une bonne fille au grand coeur,ne demandant pas mieux que de le chérir de toute la force de sa tendresse,quel que soit le temps qu'il lui faille pour oublier Lizzie,pour parvenir à refaire à nouveau confiance à une femme.

Malheureusement,elle n'existait pas.Ou n'était pas encore arrivée dans notre petit monde.D'ailleurs,c'était pourquoi nous en étions où nous en étions,pourquoi l'Histoire ressemblait à ça,et pas à totalement autre chose.On ne pouvait changer le passé,sinon ça serait trop facile.Tout boulverser... Une bonne chose pour certains,une perte pour d'autres.Tout ça pour quoi ? Le... Bonheur ? Quelle blague.Ce truc n'existe pas.Et si vous avez lu tout ce qui précède avec un certain pincement au coeur,un relent de regret ou bien d'envie,sachez que vous vous leurez.Car la conclusion de mos discours est la suivante : de pareils raisonnements ne menaient qu'à s'ajouter devant les yeux des illusions ne servant qu'à encore plus nous faire souffrir.Chaque pour soi,et Dieu pour tous.Parce qu'au fond,même entouré(e),même perdu(e) au coeur de la plus nombreuse des foules,on est toujours seul(e).Point.Ceux qui s'en sortiraient seraient ceux qui le comprendraient le plus vite.
Pour le moment,l'officier n'avait que... Moi.Cool,me direz-vous,et avec raison ! Eventuellement pas ce qu'il lui fallait,ou du moins pas quelque chose d'agréable,mais c'était mieux que rien,non ? Sentant des picotements traverser la peau de ma nuque,je sus que j'avais à nouveau de la compagnie.Le retour du larbin,qui aurait oublié quelque chose dans les rafraîchissements ? Peu probable;étant perfectionniste,j'aurais remarqué la bévue tantôt.Une missive,un message,porté par un quelconque secrétaire ? La consigne était de tout déposer dans le bureau du Lord.Ce qui me concernait le concernait aussi,et généralement,je ne prenais connaissance des lettres officielles m'étant adressées qu'après que mon tuteur les ait parcourues.Pour le personnel,je ne lisais qu'en travers,et ce en dehors de mes précieuses heures de loisirs.Dernière hypothèse : mon piètre adversaire venu en redemander,partant pour une deusième raclée.Ah Ha,il allait souffrir !!! Mes premières victoires -factices ou non,mais vu comment l'autre avait sué,il n'avait pas simulé d'être poussé à bout- m'avait galvanisé,et j'étais prêt à me battre comme un tigre.
Tout à la perspective de pouvoir encore un peu me défouler avant le rébarbatif mais non moins nécessaire retour aux tâches administratives,je saisis l'étui renfermant mon arme dont mon maître d'armes m'avait débarassé,mais qu'il n'avait pas encore remisé parmi les autres armes blanches de son impressionnante collection,la laissant sur le rebord de l'encadrement de la fenêtre,là où se tenait l'eau et les verres,avant de me retourner tout de go,tirant le sabre de son écrin de cuir avec un chuintement de métal bien entretenu,la lame tendue vers la porte entrouverte,en position de garde.Entrevoyant un morceau d'uniforme bleu roi par l'entrebaillement,la découverte de l'identité de mon visiteur fut rapide.


-Ah,c'est vous,Norrington,fis-je en réorientant ma lame de manière à lui donner un axe plongeant vers le miliatire.tout comme l'avait fait naguère le Lord face au futur ex-Gouverneur de Port Royal,créant ainsi un parallèle temporel tout à fait remarquable,quoi qu'inconscient.

Mon regard dur et brillant à la fois aurait pu faire croire que sa visite me déplaisait,ou bien que je méprisais notre meilleur élément.Au contraire.Il ne me dérangeait pas.Quant à savoir si je le prenais de haut.. Si vous me connaissiez si bien que cela,vous ne me poseriez pas la question,têtes de linottes.
Je rengainais le fleuret,avant d'attacher le fourreau à ma ceinture,l'envie fugace de m'offrir un style chevaleresque une fois sorti d'ici me saisissant subitement.


-Entrez,ne soyez donc pas si timide.

Dans ma voix,la même ironie condescendante que celle dont aurait fait montre mon génial père adoptif.D'ailleurs,un même petit sourire mi-auguste mi-méprisant que ce que ce dernier aurait arboré glissa sur ma bouche.Tout comme lui,je relevai le menton,en rejetant en arrière dans un même temps une mèche de ma chevelure blonde venue inopinément taillader mon visage en deux.Pas besoin de vous faire un dessin : j'avais une allure de prince.Ou plutôt de petit tyran.Mais au fond,pour une fois,je ne m'intéressais pas totalement à ce à quoi je pouvais bien ressembler,la chemise entrouverte,sans jabot,veste ni gilet.Ce que venait faire là James,ça,ça valait la peine qu'on se penche dessus.
À lui d'entrer dans la pièce,dans la danse,et de jouer son rôle en m'annonçant les dernières nouvelles,en attendant que les êtres humains lui faisant tellement défaut pénètrent dans sa vie et illumine cette dernière comme il le méritait.
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