La pause déjeuner [à qui veut manger avec moi ^^]

Invité

Port Royal toujours florissante, la ville de la joie, du luxe et des multiples plaisirs, mais pas aussi sûr que l'aurait espèré l'amiral de la Compag ie des Indes, il est évidents que cette ville se laisse aller à la déquadence de la criminalité.
James protestait contre tout ce qui pouvait rendre les rues dangereuses, aussi décida t-il d'augmenter les tour de gardes et de décupler la garnison.
Les soldats étaient omniprésents, chaque navire rentrant dans ce port était minutieusement inspecté, tout était vérifié et rie laissé au hasard, hors-de-question de laisser qui que ce soit troubler la sérénité de la colonie britannique.
Des avis de recherches concernant Jack Sparrow étaient placarder sur tous les murs de la ville.
On attrapait tous les supects et les pendait sans autre forme de procès.
Aujourd'hui le ciel était limpide, James se promenait sur le port, examinant les passants, il était accompagné de quatre soldats, il avait bien dans l'esprit que chaque habitant pouvait éventuellement naviguer sous pavillon noir.
Le soleil était à son zénith et c'était l'heure de la pause déjeuné.
Norrington et ses hommes entrèrent dans une auberge pour commander quelque chose pour tenir l'après-midi.
Bacon, fromage en sandwich qu'ils allèrent manger sur le quai, James était debout, regardant l'agitation du port tout en mangeant, ses soldats assis, discutaient le coup.
Il faisait chaud et le soleil refletait les vives couleurs de l'uniforme de l'amiral vêtu de bleu et jaune.
Tout semblait calme.....jusqu'à présent, pas de plainte ni de querelles, juste certainement quelques marchand troquant illégalement quelques marchandises à l'affut de tous, encore fallait il les trouver.
L'odeur salée de la mer, le paysage attrayant, le beau temps, tout cela détendait un peu l'Amiral.

Dans le fond de l'auberge,rendu feutré par un épais nuage de fumée de tabac,le bruit de quelques pièces de monnaie tombant sur le bois patiné d'une table retentit,ce petit son de métal qui fit relever le nez à pas mal d'ivrognes en quête d'argent.Le tavernier jeta un bref coup d'oeil vers le petit groupe de marins,des hommes aussi grands que larges,qui s'étaient lancés dans un partie de cartes animée.Après tout,ils ne faisaient rien de mal...
Mary les regardait depuis un moment,complètement absorbée par le jeu.Elle avait assimilé les règles de ce jeu de bluff dès les premiers tours,et mourait d'envie d'y participer.Comment une espionne n'aurait pas pu être séduite par un passe-temps basé sur le mensonge ! Sans remarquer les soldats qui venaient d'entrer,elle quitta sa chaise noyée dans un coin d'ombre pour se rapprocher des joueurs.

-Bonjour messieurs ! Je vois qu'une de ces places est libre.Puis-je me joindre à vous ?

Ils se concertèrent du regard,méfiants,puis finirent par ricanner : cette donzelle se ferait plumer en moins de deux,et quand ses dettes atteindraient des sommes astronomiques impossibles à rembourser,ils lui demanderaient de faire quelques petites choses pour eux...
Devant ce silence qui équivalait à une permission,Mary sourit et prit place autour de la table qui formait un rond parfait.Rien ne pressait,Lord Beckett ne lui avait attribué aucune mission depuis des semaines et sa tâche d'archivage avait même pris de l'avance.Un matelot balafré à sa droite lui distribua ses cartes avec un air torve.Trop facile,tout cela,trop facile...Cette petite allait retourner pleurer dans les jupons de sa mère,après leur avoir découvert les siens...
Au bout d'un quart d'heure,la petite en question avait devant elle la totalité des pièces de bronze mises en jeu,ainsi qu'un petit sac de pierres précieuses,dernier gage d'un borgne malchanceux.Lorsqu'ils mentaient,ces marins avaient des tics vraiment simples à déchiffrer pour celui ou celle qui savait regarder,et Mary en avait profité.De la triche ? Elle ne cachait aucune carte dans sa manche,elle ! Pas comme le balafré.Mais sa reine de coeur ne suffirait pas à faire basculer le jeu.Lorsque les participants ne possédèrent plus que leurs vêtements sur le dos,la jeune femme sourit de nouveau,un beau sourire lumineux.

-Bon,je crois que je vais m'arrêter là.Ce fut très agréable,et je vous remercie de m'avoir ouvert votre cercle.En compensation de vos pertes,je vous laisse la petite monnaie !

Les joyaux prirent tranquilement place dans sa poche,et la demoiselle se leva,très satisfaite d'elle.Un peu trop,même,et cela ne plut pas à ces mauvais perdants.Comment cette gamine pouvait-elle avoir gagné sans faire de coups bas ?! Mais elle allait payer l'addition,pour sûr.Les armoires à glace se levèrent un peu après elle avant de se lancer dans une grossière filature.Au détour d'une rue qui débouchait sur les fameux quais,l'un d'entre eux,certainement leur meneur,posa sa grosse main sur la frêle épaule de l'espionne avant qu'elle ait pu avoir le loisir de leur lancer qu'ils étaient bien tout sauf discrets.Le sourire de Mary fondit.Oui,elle s'était un peu douté de cette réaction.C'était si prévisible...Non.Le mot était trop faible.
Se retournant prestement,elle fusila les cinq hommes du regard,bien décidée à un,ne pas se laisser faire et deux,à continuer sa route la tête haute,avec son bien.

-Je vais vous donner les réponses à vos futures questions.En vrac,vous ferez le tri après.Et pas la peine de dire merçi.Non,je n'ai pas triché.Oui,je compte m'en tirer comme ça,les mains dans les poches.Non,je ne cherche pas l'aventure,et surtout pas avec vous.Non,je ne vous trouve ni beaux,ni forts,ni intelligents et je n'ai aucune envie que vous m'enseigniez ce qu'est un vrai homme.Une promenade sur les quais avec vous ne me tente absolument pas et oui,je sais ce que je perds en refusant de me montrer gentille et bien sage avec vous.Et ce que je gagne.

Mary avant un côté garçon manqué qui la rendait très directe,dangereusement directe.Les assaillants regardèrent autour d'eux,remarquèrent les soldats,mais ces derniers mangeaient,le nez dans leurs plats,cinquante mètres plus loin,les yeux tournés vers l'océan.Rien à craindre.Cette fille avait la langue bien pendue,mais ils allaient la lui racourcir dans les plus brefs délais.Ils firent un pas vers elle,et l'un d'entre eux tira une dague de sa ceinture.De dos,l'espione faisait un excellent barrage entre les forces de l'ordre et eux,l'ombre fraîche de la ruelle tranchant avec le soleil de ce jour d'été.
La réplique de la demoiselle fit éclater le balafré d'un rire gras,bientôt repris en coeur pas sa petite troupe de mécréants.Un badaud se hâta de retourner à ses occupations...Mais personne ne bougerait,et Mary le savait très bien.Serrant les poings,des étincelles au fond des yeux,elle était prête à en découdre si nécessaire.Ses collègues ? En pause déjeuner,donc en totale incapacité d'action.Totale...?