Rôde[libre]

-Alors Luigo....On barbote...?

L'habituelle ronde de surveillance avait conduit Mary vers le port,mais ne voulant pas laisser son élève dans l'embarras,elle décida de lui porter secours.

-Attends,je vais t'aider....

Elle s'accroupit au bord du quai et tendit vers son apprenti une main secourable,accompagnée d'un sourire compatissant.Elle-même avait souffert des étranges manières des habitans des Caraïbes,toujours plus enclins à se mettre en colère.Sûrement la châleur...

Luigo gromella dans l'eau,il était furieux,mais il n'allait tout de même pas tuer comme ca,non,on verrait qui était cet homme,...une fois mis la main dessus.Il vit alors Mary,sa supérieur lui tendre la main,il souria a ce geste,elle est vraiment sympa Mary.Luigo attrapa sa main et remonta sans mal garce a son incroyable agilité du a son jeune âge.

-Merci Mary,je sais nager mais je crois que si tu n'étais pas venue m'aider,personne d'autre ne l'aurait fais et j'aurais été nourrir les poissons.

Luigo se tapa la tête,il avait les oreilles pleins d'eau et il était complétemment trempé.Bien sur,il ne resentait ni chaud ni froid depuis sa mort,et donc il ne grelotta pas.

Elle lui adressa une tape amicale dans le dos.

-Ne t'en fait pas,ce n'est rien.Tu sais qui était cet homme plus ou moins odieux qui t'as joué ce mauvais tour...?

Ce malandrin n'aurait certainement besoin que d'un petit tour en cellule pour comprendre qu'on ne jouait pas avec la EITC.Tout le contraire de l'homme qui l'avait poignardé.Celui-là,cela serait un traitement de faveur : après avoir régler ses comptes avec lui,Mary laisserai Luigo s'entrainer aux "interrogatoires musclés".

-Allez,vient,je t'offre un remontant.

-Lieutenant de la Borda ! Félicitations Luigo,je crois bien ne plus avoir grand chose à t'apprendre.

Et c'était vrai.Luigo avait un excellent potentiel qu'elle ne saurait utilisé.L'espionnage n'était pas l'emploi dont elle rêvait depuis toute gamine,elle avait appris en même temps qu'elle travaillait.

-ça s'arrose comme dirait Livers...

Une petite fille d'à peine huit ans venait de lui tirer la cape,lui montrant du doigt une poupée que ses aînés avaient posée en hauteur,hors de sa portée.
Mary trésaillit.Ce regard...A la fois plein d'espoir et désemparé.Elle l'avait croisé dans la glace tellement de fois.

-Bien...bien sûr,ne bouge pas.

Elle attra pas le bout de chiffons et le lui tendit.La fillette lui offrit un timide sourire et courut rejoindre ses amis.La jeune femme la suivit des yeux,le regard lointain.

Mary sortit de sa rêverie,et souria à son jeune ami.

-Oh oui,nous nous sommes croisés dans la cour de la caserne.Une personne très sympathique malgré....un penchant certain pour la boisson !

Un petit rire passa sur ses lèvres : comment oublier ce joyeux luron qui l'avait complimentée sur son bandage et prise pour la femme de l'Amiral...

-C'est bien d'avoir enfin un médecin à la Compagnie.J'en avais assez de jouer les infirmières ! Mais je me demande s'il n'aurait pas besoin d'un coup de main pour s'instaler...

Mary attrapa un brin de paille qui dépassait d'un sac de farine et en mâchonna le bout,plongeant de nouveau dans ses réflexions.

-C'est vrai qu'il vaut mieux que nos soldats succombent au combat comme le leur dicte leur hommeur plutôt que sur la table d'opération.Quant au cimetière millitaire,je ne t'en parle même pas : des herbes folles et des pierres tombales mal entretenues noyées dans la brume.

Elle haussa les sourcils,se rappelant un détail frappant.

-C'est étrange,j'y ai croisé Dave.Il avait l'air encore plus fermé que d'habitude.Je me demande s'il était venu se recueillir et si oui,pour qui.Il ne m'a jamais parlé de sa famille.
Il ne m'a jamais vraiment adressé la parole,en fait,ajouta-t-elle avec un sourire ironique.David Mercer n'était pas du genre à verser dans la confidence.

[faut dire qu'on as jamais eu de Mercer sur le forum non plus ]

Luigo était étonné.

-Peut-être a-t-il perdu un frère,un père,dans une bataille,ou que tout simplement,il vient honorer les défunts...

Luigo regarda sa main et pui se tata le bras.Lui aussi il étais mort,mais sa soeur allait encore déposer des fleurs sur sa tombe,même si il était de nouveau là.Elle disait que le vrai Luigo était mort.Erin fut trsite en se rapellant ses paroles mais quelque chose attira son atention.Un grouep d'enfants se jetaient quelque chose de main en main en poussant des cris de joie,au milieu,une petite fille pleurait et essayait d'attrper la pupée que les plus grand se passaient.Luigo montra le groupe du doigt a Mary.

-Ne serait ce pas de nouveau ces petits monstres?Il va bientot falloir créer la Compagnie des Indes Orientale Protectrice des Pauvres Enfants Maltraités....

[c'est dommage... quoi que,s'il se mettait dans la tête d'épouser Mary,ça risquerait de devenir tendu...]


-Je suis persuadée que Lord Beckett se ferait un plaisir d'en être le patron,répondit-elle d'un ton amusé.

Elle s'approcha du groupe de chenapants et lança d'un ton millitaire,afin d'impressioner les gosses :

-Et bien,mes gaillards,puis-je savoir de quel droit vous vous permettez de semer le désordre dans une ville gérée par la Compagnie Anglaise des Indes Orientales ?

Les enfants n'avaient strictement rien compris à ce qu'elle venait de dire et se regardait avec des yeux équarquillés.
Une ombre de sourire éclaira le visage de Mary.

-Rendez donc sa poupée à cette damoiselle et vous éviterez peut-être les geôles.Mon ami içi-présent s'énèrve très vite et ne supporte pas les petits voleurs.

Elle leur indiqua Luigo qui n'avait pas vraiment l'air d'un mangeur d'enfants.Mais une certaine inquiétude parcourue son auditoire : tant de gens étaient déjà allés en prison ! Il fallait peut-être y regarder à deux fois.

L'espionne porta sur Luigo un regard inquiet.Il avait l'air vraiment mal,et ça ne lui plaisait pas.

-Dépêchez vous de lui rendre son jouet ou vous finirez comme ce tonneau !

Cette révélation eut pour effet un vent de panique désordonné.Quatre garçons rendaient la poupée à la petite fille tout en sèchant ses larmes,la moitié de la bande présentait ses plus plates excuses à Mary en prenant un air désolé vraiment vraisemblable tendis que les deux aînées de la victime observait avec peur Luigo,redoutant que sa colère ne leur tombe dessus.
Finalement,ils partirent tous au triple galop,laissant la petite aussi surprise que ravie.

-Et bien je crois que l'affaire est réglée ! Encore une victoire écrasante pour l'ordre et la Justice ! Tu peux y aller maintenant.

La fille lui rendit un large sourire où manquaient les deux dents de devant et lui tendit une marguerite en guise de remerciements.Mary lui rendit son sourire et vint s'asseoir à côté de Luigo.

-Tient,ceci te revient de droit.

Elle lui tendit la fleur avec un air désolé.Vraiment,le jeune Erin n'avait pas la vie facile.

L'espionne fut contente que Luigo retrouve le sourire.Faire la part des choses et accomplir son travail,quoi qu'il arrive.C'est plus dur lorsque l'on est jeune,mais avec le temps,on s'endurcit.Et Luigo allait y arriver,en commençant par se faire une renommée sur la Borda.
Puis elle réfléchit à la question soulevée par son ami.Bah,après tout,il lui avait bien fait confiance à elle...Et peut-être que d'en parlé lui ferait du bien...?

-Et bien...J'ai traversé une période où je haïssais toute personne cherchant à m'aider.Je rendais la terre responsable d'actes d'autres personnes qui ne pouvaient plus en répondre.On ne voulait me donner aucune réponse,alors je n'ai plus ouvert la bouche pendant des mois.Me laisser en paix...On aurait pu jurer que j'étais muette !

Elle eut un petit rire,en repensant à tout ça.Puis elle se raidit et plongea son regard dans les yeux noirs de Luigo.

-Et je l'ai fait...J'ai fait disparaître tout ce qui pouvait me rappeler cette époque.Et il ne se passe pas une minute sans que je regrette d'avoir fait ça.Ils voulaient me protéger,mais je n'ai pas compris.La destruction ne peut que te rendre plus fragile.Mais je ne suis pas ta mère,et je sais que tu feras ce que tu veux quand tu le voudras.N'est-ce pas ce que j'ai moi-même fait...?

Un sourire navré apparut à la commissure de ses lèvres et elle regarda ailleurs.On en peut rien contre la volonté d'une personne.Elle le savait mieux que personne.