L'arrivée du grand navire Jake

Le grand navire transportait déja 30 voyageurs qui désiraient déménager dans les caraïbes et 10 petits matelots. Le navire voyageait déja depuis plus de 2 mois et tout le monde s'impatientait d'arriver.

Le navire finit par se déposer tranquilement sur le port et tout le monde sauf Jo débarquèrent du navire. Une fois que tout le monde fut parti, Jo se dépêcha à rentrer dans la cabine du capitaine pour y voler quelques pièces d'or et quelques sardines trempées dans le sel pour la route. Il vola une robe de moine noire et une capuche noire et sortit discrètement du bateau sans se faire remarquer.

*Et c'est un paradis, ça?*

Il s'assit sur un rocher près du port pour y regarder l'océan et mangea tranquilement ses sardines.

*Faudrait déja commencer par se faire des amis ici...*

- Hum, pas mauvais ces sardines!

Après avoir dormi sous les étoiles à côté de son rocher, Jo était ignoré de partout. Le vent soufflait fort et il se faisait tard. Il finit de manger sa dernière sardine encore humide et se releva.

*C'est si moche ici, pourquoi avoir décidé de se poser ici...*

Il donna un coup de pied sur la boite à sardine et commença sa marche en direction de la ville pour accéder aux commerces.

Il avait sur lui, sa robe noir et sa capuche qui le rendait la plupart du temps innaperçu et disparu dans la brume. Il partit en direction de la forgerie.

-Excusez-moi,Monsieur !

Mary rejoingnit l'étrange individu de sa démarche souple.

-Vous avea fait tomber ça.


Elle lui tendit un petit canif qu'elle avait trouvé dans les pas de l'homme.Il était rongé par le sel et n'aurait pas pu couper un bout de ficelle.Elle lui tendit l'arme tout en le détaillant du regard,habitude qu'elle avait prise,certainement dûe à son emploi.

-Vous n'êtes pas d'içi,je me trompe ?

- Huh?

Surpris par la dame qui avait son couteau porte-bonheur, il se retourna avant de continuer son chemin vers le village.

- Mais, euh, comment a-t-il... tombé? Il... il était bien accroché à ma botte...

Une frustration soudaine transperça le corps de Jo.

- C'est toi qui l'a détaché hein?! Tu l'as détaché pour me voler, mais t'as vu qu'il était pas coupant alors t'as voulu me le redonner hein?!

Il prit rapidement son couteau argenté caché dans ses culottes pour venir appuyer le ventre de la dame avec la pointe très éguisée tout en cachant la lame par sa robe pour que personne ne voit son arme.

- Viens pas m'faire chier, car j'ai pas l'habitude de me faire voler!

Voyant que l'individu devenait agressif,Mary décida de se montrer polie,et répondit calmement :

-Il y a méprise,monsieur.J'ai trouvé ce couteau sur la chaussée et vous voyant comme la personne la plus encline à l'avoir perdue,je me suis permis de vous apostropher.

Elle glissa son regard dans celui de l'homme,pointes tranchantes de froideur et de sérieux.

-Je vous prierais de bien vouloir me lâcher incessamment.Je n'ai rien contre vous,et je serais attristée de devoir me défendre,ou encore de devoir en référer à plus haut dans la hiérarchie,si vous voyez ce que je veux dire.

D'un geste rapide du menton,elle indiqua le fort,perdu dans la brume.

- Humf! Sale snobe, tous pareil hein? Avec vos foutus regards à la con et vos mouvements de menton à la noix.

Il fit monter son couteau au niveau de la gorge de la jeune demoiselle en lui touchant une cuisse avec son autre main libre.

- Tu vas faire quoi? Me dénoncer aux gardes ou bien crier "Au secours"? De toute façon, tu seras déja morte si tu le fais... mais bon, on peut toujours s'arranger si tu décides de m'faire un p'tit cadeau...

Il glissa sa main sur une des fesses de la jeune femme.

- Si tu vois ce que je veux dire?

Il regarda rapidement le ciel en direction d'un oiseau qui vollait au dessus d'un navire. Cet oiseau lui fit faire un pas en arrière et lui fit retourner dans son enfance. Le flash que l'homme reçut n'était d'aucune satisfaction et lui fit prendre confience du mal qu'il apporta à la jeune fille. Ça lui rapellait un mauvais souvenir...

Il enleva sa main du postérieur de la femme et rangea son couteau.
Il prit d'un geste vif sa lame porte-bonheur et la raccrocha à sa botte.

- J'espère que tu vas apprécier d'être encore en vie et de ne pas m'faire chier en allant voir les connards pour me dénoncer.

La jeune espionne ne se démonta pas.Ce n'était pas le premier représentant de la gente masculine à lui faire des avances,même de si piètre qualité.

-Permettez...

Elle posa sa main sur l'épaule de son "sauveur" pour lui intimer de se pousser,s'interposa entre les deux hommes et,d'un gauche exeptionnel,brisa le nez du malotru,le jetant au sol.

-Sachez que les personnes travaillant dans ces bureaux vous valent au centuple,si ce n'est plus.Pour de la vermine comme vous,je comprends meiux les méthodes de mon patron.

Mary jeta un regard noir à son assaillant avant de rattraper l'inconnu.Elle l'apostropha avec une pointe de froideur.

-Pardonnez moi,mais qui êtes vous ? Et qu'est-ce qui vous faisait dire que vous pouviez intervenir tout à l'heure ?

Non mais ? Elle savait se défendre,et n'avait pas besoin d'un chaperon.C'était l'un des défauts de l'espionne : elle avait du mal à dire merçi,et quand elle le disait,cela ressemblait à autre chose.Mais en attendant,son honneur en avait pris un coup !

Tient tient,un collègue...Enfin futur collaborateur.Elle devrait le surveiller en plus de Luigo,ce qui ne serait pas simple...Elle verrait bien.

-Mary Tempête,capitaine des espions de la Compagnie des Indes.

Elle l'avait dit sans prendre d'air pompeux,ce titre à ralonge l'exaspérait plus que la rendait rendait fière.

-Et bien,enchantée,répondit-elle simplement.Je dois sans doute vous remercier de votre intervention,ce qui est chose faite.

Elle lui tendit la main pour la lui serrer,comme cela se faisait entre deux hommes à cette époque.Mary en profita d'ailleurs pour détailler Norrington : grand,les cheveux bruns,yeux bleus...N'avait-elle pas appris deux ou trois choses à son sujet...?

-Alors comme cela,vous comptez reprendre l'uniforme...Qu'est ce qui vous a fait regretter la cuisine infecte du fort et les soldats incompétants ?,lança-t-elle sur un ton de plaisanterie.

-Bien sûr,c'est moi qui le forme.

Elle se rappela soudain : voilà donc le beau-frère de Luigo ! Son jeune apprenti lui avait parlé de lui,en attendant son rendez-vous avec lord Beckett.

-Il m'a d'ailleurs paru très hostil à votre égard...La principale raison,celon lui,qui l'a poussé à nous rejoindre...Si vous revenez vers la Compagnie pour régler vos coptes,je ne crois pas que lord Beckett apprécie.Ni qu'il vous laisse partir après quelques services rendus.

Ce dont elle était sûre,c'est qu'il y aurait de la tension dans les bureaux.Qui dit tension,dit faille,et donc faiblesse et les pirates profiteraient de l'incohésion des troupes pour semer le grabuge...Mais la prudence étant mère de sûreté,Mary allait vérifier les motivations de l'ex-commodor.

Mary le suivit des yeux quelques secondes avant de lui répondre d'un ton détaché :

-Certes,j'en conviens....Mais cette décision doit-elle être seulement acceptée de mon côté...?

Elle voyait bien que l'idée d'être de nouveau aux odres du Lord ne lui plaisait guère,même avec cette promesse de sécurité.Et s'il avait été du côté des pirates,c'est qu'il devait y avoir anguille sous roche...
Elle haussa les épaules,se dit que les hommes sont parfois bien étranges et partit,toujours perdue dans ses pensées,vers le fort.

Une fois par terre, le visage en sang, Jo regarda le sol un instant. Il les avait écouté parlé durant si longtemps pour attendre le bon moment d'attaque. Au moment où James était déja parti et que Mary voulait bien entendu le suivre, il regarda le sol une dernière fois avant de sortir d'un geste vif son couteau et poignarda la cuisse de la jeune femme en y laissant le couteau planté dans sa jambe.

- Fallait pas me jouer ce tour, chuchota-t-il.

Il remit son capuchon sur sa tête et s'enfuit, personne ne l'avait vu.

Mary serra les dents,une sourde vague de douleur l'envahissant petit à petit.Elle s'interdisait de hurler,et arracha d'un geste vif l'arme qui l'avait blessée.
Toujours au sol,elle étendit la jambe et se fit un pansement de fortune avec un morceau de sa manche.L'arme était un peu rouillée,l'espionne devrait avaler une potion pour éviter toute infection.
Le sang quitta son visage quand elle se releva,appuyée contre un tonneau.Rentrer au fort,faire son rapport et retrouver ce lâche.Bien évidemment,le tuer si elle retombait dessus.
Elle tacha de longer les murs vers la caserne,d'où elle donnerait l'alerte.

Pourquoi était-il retourné sur ces pas...? L'aider...ou profiter de sa faiblesse ? Peu importait,de toute manière.Mais c'était si inhabituel qu'on lui vienne en aide...Elle resta un instant interdite avant de dire avec sincérité :

-Je vous remercie,monsieur.Vous n'étiez pas obligé de m'aider et je suis maintenant votre obligée.

Elle ne put retenir un gémissement lorsque son pied dérappa sur le pavé mouillé,la destabilisant et faillant faire disparaîrtre le fragile équilibre de l'équipage.

-Si je remets un jour la main sur ce sombre individu,croyez-moi que l'Enfer aura l'air de l'Eden ! La torture n'est pas un de mes passe-temps,mais ça pourrait bientôt changé !

Elle parvint cependant à sourire,Port Royal récellait tout de même des personnes correctes et généreuses.

hj : Tient,il est de bonne humeur aujourd'hui ^^


Mary regarda à peine ses hommes,goguenards.Elle savait très bien ce qu'ils penseraient de tout ça : ce métier n'est pas fait pour elle,elle a été trop vite promue et sa chute ne sera que plus réjouissante.

-Je ne suis que la supérieure des espions,rien de plus.Et je suis une femme,ce qui n'améliore pas nos relations entre collègues,bien que nous soyons du même bord.Rajoutez à cela une assention éclair et vous obtenez une bande d'empotés incapables de se débrouiller sans vous,mais ne levant pas le petit doigt quand ça va mal.

Un petit lieutenant se décida enfin à venir prendre des nouvelles.La jeune femme lui demanda d'aller chercher sa sacoche et de prévenir Lord Beckett qu'un homme dangereux rodait en ville,mais qu'il le lui fallait vivant.
Le jeune garçon parti,elle tacha de s'asseoir sur le rebord de la fontaine qui ornait la cour de la caserne.Avec un soupir de soulagement,elle put détendre sa jambe,et les couleurs lui revinrent peu à peu.

Décidément,cette partie du monde comptait un nombre incroyable de blessés et malades en tous genres...Si Mary ne réussissait pas en tant qu'espionne,elle pourrait toujours se reconvertir en médecin...

-Aucun problème.J'ai tout ce qu'il faut dans mon sac....

Elle promena un regard furieux sur les officiers qui bavardaient et sur les porches qui restaient déserts.

-Si on se décide à me l'apporter !

Elle tira de sa poche un vieux ruban gris et se fit une queue de cheval.En effet,elle détestait avoir les cheveux dans les yeux lorsqu'une tâche importante l'accaparait.Elle resserra un peu l'étoffe autour de sa cuisse et observa de nouveau la cour.Aucun signe du jeune lieutenant.