-Le Dernier des Pirates-

Le dernier des pirates


Il pleut. Il pleut depuis des jours sur Port-Royal. On entend les gouttes d’eau tombées sur les pauvres soldats qui doivent restés devant la porte de la grande maison des officiers. C’est sans doute dans cette pièce d’ailleurs qu’aucune personne ne se soucie du temps. Il y a une dizaine d’officiers de la Compagnie des Indes et cinq autres de la Royal-Navy qui dinent ensemble. Les bavardages se font avec beaucoup de joie, les soldats piquent de temps les différents mets qui passent sous leur nez. Mais que fêtent-ils au juste ? Eh bien…il y a une semaine, un bateau était partit pour apporter des épices en Europe et il y a eu un incident. Le bateau serait revenu à Port-Royal mais… complètement incendié, l’équipage encore à bord mais mort, les calles vides et en haut du mat, le drapeau d’un navire pirate. La population a été très inquiète car les pirates s’étaient tu depuis quelques années, on savait qu’ils attaquaient au large des côtes de la Jamaïque mais n’avait plus jamais approchés Port-Royal et ses environs. Les officiers de Port-Royal l’avaient plutôt pris comme un défi qu’ils s’étaient donné a cœur joie de relever. Et aujourd’hui, on avait reçu un message du capitaine d’un navire qui demandait à la Compagnie des Indes d’accepté un jeu. Eh oui… les pirates s’ennuient. C’est la Compagnie des Indes et l’armée de Sa Majesté qu’ils veulent attaquer. Alors, quoi de mieux que de les provoquer ? Lord Ryan, celui qui tient la tête de la Compagnie des Indes depuis la mort de Lord Cutler Beckett, a décidé d’accepter la folie des forbans et des les anéantir à jamais. Il était convaincu que la Reine et la femme qu’il aime, reconnaitrons son courage et sa bravoure. C’est pourquoi il a réunit tous ses officiers pour établir un plan.

- Un peu de silence je vous prie ! Bien, j’aimerais vous montrer la carte de la Jamaïque afin de voir dans quel endroit pourrait se trouver nos ennemis…

- Monsieur, sauf votre respect, il n’y a plus beaucoup d’officiers disponibles ni de bateaux près à partir pour ce défi que nous on lancer ces fripons.

-Merci mais je le sais bien… c’est pourquoi nous avons recruté un officier qui a batailler dans l’Orient et qui a accepté de relever ce défi.

-Vous voulez parlez de ce pirate John Frond ?

Des murmures s’élèveraient dans la salle, chacun trouvait cette idée totalement stupide. Depuis quelques semaines, on reparlait de cet ancien pirate. Il s’était rangé auprès de la Compagnie des Indes après avoir mis les armes a terre devant le Gouverneur de Kingston. Mais tout le monde disait que c’était un démon sortis de l’enfer, qu’il avait fait mille pactes avec le diable pu même les dieux des océans. Cet homme n’était pas très grand et avait un visage assez efféminé mais on reconnaissait partout sa force et son courage. Ce John, n’avait jamais tenu longtemps le même équipage car ses hommes mourraient au fur et à mesure des batailles qu’il menait. Il avait un frère, Thomas qui lui était plus jeune. Mais on racontait beaucoup de choses aussi sur lui. Il ressemblait vraiment à un homme, contrairement a son ainé de frère mais il ne pouvait pas dire qu’il avait la même bravoure. Dès qu’un coup de canon ou un coup de feu retentissait, il courait dans les haubans et faisait batailles dans les voiles. Voilà pourquoi il était toujours vivant.

-Ce pirate comme vous dites, c’est après en rejoins a notre Compagnie et a juré de sa vie devant Sa Majesté. rajouta Lord Ryan

-Mais c’est tout de même folie ! Il a détruit plus d’un village, saccagé des familles entières, piller et tuer tout ce qu’il trouvait.

-Démentez immédiatement ce que vous venez dire sur ma personne…. dit une voix sombre

Les officiers se retournèrent vers le fond de la pièce. Deux jeunes officiers étaient assis sur un banc, leurs tricornes sur la tête qui cachaient leurs yeux. On pouvait distinguer sur le visage de John, un sourire. Mais quel étrange sourire. Quel homme pouvait donc détenir le sourire d’une déesse ? Personne. Alors, comment avait-il fait pour dérober une telle chose à une femme ?

-Vous étiez là ? dit l’officier qui tenta de se rattraper

-Ouais et j’attends des excuses de votre part. Vous avez osez dire du mal de moi et mon frère.

-Avouez que ce n’est que vérité ! dit un autre officier qui protégea son ami

Thomas sortis son fusil et tira dans l’assiette de l’homme, projetant ainsi la nourriture à travers la pièce.

-Nous ne vous attendions pas aussi tôt messieurs. dit Lord Ryan

-Nous avons reçus votre lettre par un heureux hasard. Enfin, façon de parler…dit John qui s’éloigna pour aller observer une peinture de Lord Beckett. C’est pas le type qui est mort Thomas ?

-Si. répondit le jeune frère qui ne regarda même pas le tableau. Le bateau en provenance de Port-Royal a rencontré des pirates sur son chemin et la lettre qui nous était destinés est tombée entre leurs mains avant de nous revenir alors que nous étions dans une taverne

-C’était un pirate du Black Shadows, navire que nous avons essayé de récupérer maintes et maintes fois, sans aucun résultat.

-Asseyez vous donc, vous devez être affamés et laissez sécher vos habits près du feu. déclara un lieutenant.

-Merci mais sans façons. Nous allons aller nous coucher et demain, nous reparlerons de tout cela. dit John.

-Bien mais…cette réunion était prévue à établir un plan pour… commença Lord Ryan

-Excusez-moi mais ca fait plus de trois heures que cette discussion a commencée et jusqu’au maintenant, le seul résultat c’est que vos ventres sont bien remplis après ce festin. Bonne nuit.

John et Thomas sortèrent de la pièce et s’en allèrent.

-Quel insolence !

-Il faut savoir qu’ils on grandi aux côtés de Sparrow, il est donc normal de voir qu’il se comporte de la même façon.

-Ils on connut le Capitaine Jack Sparrow ? Mais alors, ils refuseront toute bataille contre leurs amis.

-Détrompez-vous,… Jack a commis une erreur avec eux, une erreur qu’il va regretter. Bien, levons nos verres à la prochaine victoire de la Compagnie des Indes. Dit Lord Ryan

* * *

-Maman ! Maman

Un jeune enfant, d’une dizaine d’années couraient dans les hautes herbes. Il portait de simples vêtements qui lui allaient très bien. Au loin, il voyait sa maison avec un filet de fumée dépassée de la grande cheminée. Il était tard et le froid commençait à régner en maître avec la nuit.

-Maman ! Maman !

Une femme sortit de la maison, elle était vraiment belle. Elle avait encore las traits de sa jeunesse et elle vivait heureuse avec son fils. Dévalant à la quatrième vitesse les marches de l’escalier, elle courut vers l’enfant.

-Jack, qu’y a-t-il ?

-Là en bas ! Il y a des hommes avec leurs navires. Ils ont des torches et des épées.

Elizabeth releva la tête, inquiète. Mais qui étaient donc ces hommes ? Elle prit son fils par la main et l’emmena dans la maison puis couru dans sa chambre. Elle s’arrêta devant un coffre et son cœur tambourina. Dedans, était conservé son passé qu’elle avait décidé d’enfouir lors de la naissance de son fils. Il ne fallait pas qu’elle reprenne les armes, qu’elle recommence a voguer sur les océans pour vivres mille et une aventures avec les pirates. Elle devait faire attention. Elizabeth prit son épée, son pistolet, son épée courte et un coutelas. Elle accrocha le tout sur ses deux ceintures, l’une ventrale et l’une dorsale.

-Maman… on va se battre ?

Elizabeth accrocha rapidement autour de son cou le médaillon que Will, son époux lui avait donné lors de leur dernier rendez-vous, il y avait de cela deux semaines. Elle s’approcha de son fils et l’embrassa sur le front.

-Jack, restes ici,… je vais aller voir ce que c’est mais je t’en supplie, ne bouges pas. D’accord ?

-Oui maman…

Elizabeth lui souria puis couru dans la maison et sortit par l’arrière du jardin. Elle arriva très rapidement sur la plage et elle put constater que Jack n’avait pas mentit. Deux navires étaient là, l’un d’eux venant tout juste d’arriver. Elle le reconnu aussitôt, Le Black Pearl. Elizabeth souria de bonheur et vit descendre de la passerelle le Capitaine Barbossa. Mais, où était Jack ? Elizabeth se demanda si il n’était pas mort depuis tout ce temps mais il semblait qu’aucune rumeur ne le laissait dire. Il devait donc être encore à Tortuga ou quelque part dans ce genre là. Barbossa s’approcha d’un homme, un peu plus petit que lui. Elizabeth ne pu voir qui c’était mais elle avait sa petite idée.

-Pourquoi voulais-tu me voir ? J’ai fait ce que tu m’as demandé car j’avais une dette envers toi mais maintenant, c’est chacun de son côté.

-Ce que tu as fais était parfait. Il y a eu cru. Je venais juste t’annoncer la suite des évènements qui aurons un impact important sur toi mais si tu ne veux pas savoir, libre a toi. dit l’homme qui tourna les talons et qui repartit vers son navire.

-Et que demandes-tu en échange de ces informations, vieille fripouille ?

-En échange ? interrogea l’homme

-Oui, je te connais assez bien pour savoir que tu ne donnes rien sans rien avoir en retour.

-C’est d’une logique…d’accord je te donne des explications en échange d’une seule chose. Tu m’aideras.

-Et je t’aiderais à quoi ? demanda Barbossa

-Laisse-moi te dire ce qui va se passer et puis tu comprendras.

-Oui, mais…alors tu m’auras dis les informations et je ne serais peut-être pas d’accord.

-Comme tu veux…dit l’homme en repartant

-Capitaine, il serrait bon de savoir ces informations. dit Pintel

-Oui si on ne veut pas tous se retrouver pendus aux arbres ou au fond de l’océan… rajouta Raguetti qui mis sa main autour de son propre cou pour imiter la pendaison

Barbossa hésita puis leva les yeux au ciel et regarda l’homme

-C’est d’accord

-Bien, je savais qu’on pouvait faire de bonnes affaires avec toi Hector !

-Tu parles comme ce vieux Jack. Je n’ai jamais su ce que vous étiez l’un pour l’autre alors pourquoi ne pas me le dire maintenant ?

-Le moment venu tu le sauras l’ami…

Barbossa croisa les bras et ferma les yeux en signe d’approuvement.

-Bien… Ryan va lancer sa flotte contre un pirate qui leur a lancé un défi. Ce qui ne savent pas, c’est que c’est nous qui avons lancé ce défi. Ils vont donc se retrouver face à des centaines de bateaux…

-…ou alors devant une crique vide, sans aucun pirate a l’horizon. dit Barbossa avec un grand sourire

-Oui ca se peut aussi mais alors nous ne gagnerons rien ormis la colère de la Compagnie des Indes et ce n’est pas très enviable…Donc, le mieux serait de mettre fin a la Compagnie des indes une bonne fois pour toute !

-Ca fait des années qu’on se le répète et on y est toujours pas parvenu. dit Pintel

-Très juste mais il y a 10 ans, c’était aussi parce que le Hollandais Volant n’était pas à nos côtés.

-Et tu as l’intention de marchander avec Turner pour avoir son aide ? demanda Barbossa qui voyait venir un autre homme.

-Oui, nous savons que le Capitaine Turner a eu un fils. Le dernier des pirates…

-Jack ? demanda Barbossa, surpris de cette idée

Elizabeth avait compris assez vite que ces forbans allaient kidnapper son fils pour ensuite marchander avec Will. Ce serait le Hollandais Volant contre Jack. Elle sortit de sa cachette et couru, sabre en l’air vers les deux hommes. Barbossa tourna la tête et fut surpris de voir Elizabeth dans cet état. L’homme ne regardait pas la fille, il savait qu’elle arrivait droit sur lui, épée dégainée mais le seul et unique geste de l’homme fut qu’il sortit son épée et qu’il croisa le fer avec Elizabeth. Le choc entre les deux lames étant très puissant, Elizabeth tomba à terre.

-Maudits pirates ! Ne touchez pas à un seul cheveu de mon fils !

-Ah ben désolé madame mais c’est déjà fait…dit le jeune homme en rigolant

-Idiot ! Fallait pas le dire ! dit l’homme qui leva la main au dessus de la tête de son ami.

Elizabeth regarda Barbossa avec haine puis se releva et donna un coup de poing à son attaquant.

-Qui êtes-vous ?

L’homme mis sa main sur son nez qu’Elizabeth venait de casser et il le remit en place.

-Je m’appelle John Frond. Et voici mon frère, Thomas. Nous sommes des alliés de…

-La Compagnie des Indes ? dit Elizabeth

-La Royal-Navy ? questionna Murtog

-L’armée espagnole ? rajouta Pintel

-Les marchands de l’Orient ? dit Raguetti

-Ou les pirates ? demanda Barbossa

-Heu…certes, certes, nous avons changés maintes et maintes fois de camp mais…le profit revenait toujours aux pirates. dit John qui se frottait toujours le nez

-Et cette fois-ci ce sera a votre propre profit ? demanda Pintel

-Non mon ami. Parceque nous avons juste besoin d’une monnaie d’échange pour convaincre le Capitaine Turner de se rallier de notre côté et de nous aider à nous débarrasser de la Compagnie des Indes une bonne fois pour toute. dit John qui mis sa main sur l’épaule de Pintel et qui mima avec ses mains, chacun de ses mots. Compris ?

-Heu… oui.

-Bien, au moins quelqu’un d’intelligent dans ton équipage Barbo.

John se dirigea alors vers son bateau et cria quelque chose a un marin
Celui-ci apporta rapidement une carte de la Jamaïque et une liste.

-Bien, voici la liste la plus récent des navires pirates opérants sur les océans.

-Tu as volé ces cartes au Conseil ? dit Barbossa à moitié surpris et fâché

-Le père de Sparrow me les a donnés en échange d’une chose.

-Laquelle ? demanda Mulroy, curieux

-Il voulait savoir où était son fils.

-Et…? dit Barbossa

-Ben je le lui ai dit…

-Vous savez où est Jack ? demanda Elizabeth

John regarda Thomas et chercha en lui de l’aide.

-Et bien…oui nous le savons. Mais…Jack est bien là où il est et qu’il y reste.

-Nous aurons besoin de Sparrow comme les autres Seigneurs des pirates d’ailleurs.

-Un des Seigneurs a été tué au cours de son voyage de retour, et son prédécesseur va bientôt mourir lui aussi. Piqué par un serpent…

-C’était un moustique….rectifia Thomas

-Ouais un moustique mais le serpent ca le fait plus…bref. Il va bientôt rejoindre les morts et dois choisir un prédécesseur.

-Et où est le problème ?

-Et bien c’est le dernier des pirates qui à été désigné pour ce rôle.

Barbossa tourna la tête.

-Ce n’est qu’un enfant ! Ce serait plus que de la folie que de faire ca.

-Vois-tu une autre issue de secours ?

-Cet enfant n’as rien, pas même encore une arme a son ceinturon. Comment veux-tu qu’il prenne en main le destin des pirates ?s’exclama Barbossa

-Il a juste besoin d’un parrain pirate…et je me suis gentiment porté volontaire.

Elizabeth écarquilla les yeux. C’était de son fils qu’on parlait ? Elle regarda Barbossa, exigeant une réponse, mais ses yeux parlèrent à la place de sa bouche et Elizabeth se rendit compte alors que Jack ne devait plus être à la maison à cette heure ci.

-Mademoiselle Turner, si vous voulez bien monter a bord de mon navire, vous pourrez y voir votre fils et nous pourrions nous expliquer en toute tranquillité. dit John

-Je ne marcherais pas avec de telles fripouilles que vous ! s’exclama Elizabeth en repoussant John.

-Bien...Faites comme vous le désirez… Je vais sur l’île du Santaro, Thomas y restera avec votre fils en attendant mon retour. Je vais à Port-Royal jouer encore un peu la comédie face a Lord Ryan. Mais, si vous voulez garantir la sécurité de votre enfant, allez donc avec Thomas.

John monta a bord de son navire et souria a Barbossa

-Dans quatre jours, réunion de la Confrérie…ils sont déjà tous au courant…sauf Jack et…Jack, mais l’enfant cette fois.

Pintel regarda Raguetti et lui murmura quelque chose a l’oreille

-Comment on va faire maintenant ? Y’a trois Jack.

-On va tous leur donner un diminutif. Y’aura Jack le singe, le Capitaine Jack et le Seigneur Jack.

-Ouais mais ils sont tous les deux Seigneur des pirates maintenant.

-Qui ? Le singe ?

Pintel frappa sur la tête de Raguetti et ils se firent tout petits quand Barbossa se retourna brutalement vers eux.

-Bien, je vous laisse. dit John qui était déjà a son gouvernail.

Le bateau s’éloigna et Barbossa se retena de ne pas hurler au Black Pearl de mettre ce navire dans le fond de la mer. Elizabeth hésita puis se décida et elle se jeta a l’eau, nageant jusqu’au navire de John. Elle grimpa par le cordage et monta sur le pont. John était sur la dunette avec Thomas et ils lui souriaient.

-Venez m’zelle, le p’tit est dans la cabine du Capitaine. dit un matelot qui montra le chemin a Elizabeth.

-Je vous jure que Will vous tuera pour ce que vous venez de faire !! hurla Elizabeth aux deux hommes

-Soit… dit John qui repartit avec dans ses bras un chat noir aux rayures grises.

***

-Quand penses-tu ?

-Ce que j’en pense ? Hum…il serait bête de laisser passer une telle occasion…

-Oui mais,…il y a des gardes partout….

-Allons Jackie, tu l’as déjà fait cent fois…

-Et puis, penses à tout ce que cela va t’amener…

-Du rhum ?

-Oui plein de rhum. Des jours entiers sur ton navire à regarder la mer et à avoir aux pieds des caisses de rhum et de richesses. En plus du Black Pearl…

-Ce chien de Barbossa me l’a volé !

-Et nous pouvons le reprendre, tout ce que tu as à faire, c’est t’emparer de ce trésor et de ces papiers et hop ! Jack Sparrow redeviendra le Capitaine Jack.

-Vous avez raison les gars ! En chasse ! cria Jack qui se leva de sa chaise.

Il se trouvait dans un bar en Espagne, à la recherche du célèbre trésor de Cortez, un des nombreux qu’il avait rapporté de ces voyages.

-Espérons que celui-ci n’apportera aucune malédiction…

-Ne t’en fais pas l’ami, nous nous sortirons toujours des pétrins.

Les gens le regardaient bizarrement. Cet homme parlait tout seul. Enfin, non, Jack parlait a ses deux amis imaginaires (ou réels ?). Il leur avait donné a chacun un nom : Jack de tribord et Jack de bâbord. Original comme nom non ? (Attendez, ca fait cinq Jack ? Pauvre Pintel et Raguetti^^)
Jack courra, les bras légèrement en l’air, à travers le bar de San Scrucès et se dirigea vers la sortie. Les rues étaient imprégnées d’un parfum de fruits exotiques et de la chaleur qui tapait sur les pierres de la route. Jack bouscula une bonne vingtaine de personne et s’approcha d’une grande maison, gardée par des soldats de l’Armada.

*Comment vais-je passer ? Ah mais oui !*

Jack arriva près d’un garde qui semblait un peu a l’écart des autres.

-Eh camarade ! Pourquoi tes amis te délaissent ?

Le soldat se retourna. Un Anglais ? Que venait-il faire ici ? Le soldat ne comprenait pas ce que disait Jack et il comprit immédiatement que c’était un pirate.

-Qu’est ce que tu viens faire ici chien ?!

-Pardon mais j’ai pas tout compris…

Jack lui envoya un coup de poing qui mit le pauvre soldat à terre.

-Joli coup Jackie. Dit Jack de bâbord

-Merci.

-Fayot… dit à voix basse Jack de tribord a Jack de bâbord.

Jack passa par au dessus du garde et s’empara de ses vêtements et de sa lance. Il s’habilla dans un coin et cacha le corps du garde dans un tonneau rempli à moitié de rhum

*Quel gâchis, ce beau rhum…*

Jack s’approcha des grilles de la villa et sortit un trousseau de clefs de ses poches. Il rentra comme si il rentrait par là tous les jours. Jack rejoignit une troupe qui avançait au rythme des ordres d’un Capitaine et Jack ris grand plaisir à exagérer les gestes des soldats en levant bien aux les jambes et en bombant le torse. Il quitta ensuite ses nouveaux amis pour rejoindre une autre troupe qui se dirigeait vers la Salle du trésor pour le changement de postes. Jack fut désigné pour remplacer un garde et il pu donc avoir l’honneur de se trouver en face du trésor avec un autre garde. Les richesses brillaient aux yeux de Jack et celui-ci adressa un sourire à son nouveau compagnon. Une fois le Capitaine partit, le soldat qui accompagnait jack se rua sur le Trésor. Jack, mécontent de voir que son plan allait tomber à l’eau se précipita sur le soldat.

-Eh l’ami ! Puis-je savoir ce que tu es en train de faire ?

Le soldat se retourna alors pour montrer son visage a Jack et il lui souria.

-Oh ! Monsieur Gibbs ? Content de te revoir.

-De même pour moi Capitaine ! Je n’allais pas vous laisser prendre ce Trésor sans moi. Ca fait deux jours que je vous observe dans le bar. Vous savez que vous parlez toujours tout seul ?

-Hum…fort bien. Bon allez, y’a pas mal à prendre et on ne sera pas trop de deux maudit pirates à prendre ce Trésor.dit Jack qui grimpa sur le tas d’or et leva les bras au ciel

-Où es votre frère ?

-Mort. Je crois. Un navire de pirates nous est tombé dessus. J’ai réussi à leur échapper alors que mon navire était en train de couler. Monsieur, les pirates se réunissent, ils seront nombreux…

-Je n’abandonnerais pas ! s’exclama Lord Ryan

-Je connais la plupart de ces chiens de mers pour cause que je m’étais allié avec eux il y a longtemps…nous ne passerons pas avec seulement une trentaine de navire. La crique où devrait se dérouler le combat est beaucoup trop petite…ils peuvent passer par derrière nous et nous coincer.

-Et quel est votre plan ?

-Passons juste derrière eux, le passage qui est ici est étroit mais ce sera un effet de surprise qui les clouera au sol. dit John qui montra la carte

-C’est une bonne idée mais voyez-vous, les navires ne passerons que un à un et ce serait dommage que les navires y restent coincés où que les pirates nous tombent dessus.

-Les bateaux passerons, il suffit juste d’envoyer une partie de votre armada de l’autre côté, ainsi nous les surprendrons tout autant par devant que par derrière…

-Vous semblez avoir pensez a ce plan depuis un bon moment monsieur Frond. dit Ryan, commençant à soupconner John.

-Une bataille ne se prend pas à la légère. Il faut bien y réfléchir si on ne veut pas y passer. Soit on gagne soit on perd.... il n’y a pas d’autres issues possibles.

Lord Ryan retourna derrière son bureau et se servit un verre d’alcool. La situation était difficile car la Compagnie des Indes attendait encore des navires qui devaient revenir d’autres contrées.

-Et savez-vous combien sont-ils ? demanda Ryan qui lui tournait le dos à John

-Actuellement ils sont très peu mais d’ici deux ou trois jours, ils seront deux fois plus nombreux que nous.

-Actuellement ?

-Heu…oui….

Un sourire se dessina sur le visage de Lord Ryan. Il avait eu une idée qui allait leur permettre de remporter la victoire.

-Avançons le jour et l’heure de combat. S’ils sont peu nombreux, nous remporterons cette victoire haut la main.

-Mais…comment prévenir le pirate qui vous as donné ce « rendez-vous » meurtrier ?

John commença à paniquer…Comment allait-il faire ?

-Il le saura bien d’une façon ou d’une autre.

Ryan sortis d’un tiroir des lettres qu’il s’empressa de signer puis, il les tendit a John.

-Amiral Frond, allez dans tous les villages, trouvez-moi le plus de marins que vous pouvez. Dans deux jours, nous nous battrons…

John pris les lettres et s’en alla après avoir salué Lord Ryan. Qu’allait-il faire ? Deux jours ? C’était la moitié de la moitié du temps qu’il comptait pour entraîner le jeune Jack et lui enseigner tout ce que devais savoir un Seigneur des Pirates. C’était aussi trop court pour retrouver Jack Sparrow et attendre que les autres Seigneurs ne viennent en aide. John fut en plus très choqué qu’on l’es nommé Amiral. Il ne voulait pas porter de titre, sauf bien sur Capitaine mais, ça, c’était a bord de son navire.

Sur le balcon, Lord Ryan regarda John s’éloigner et prendre avec lui une patrouille de soldats-marins. Les deux compagnons de Ryan étaient là, comprenant ce que leur chef allait leur dire.

-Messieurs, suivez Frond de près, je n’ai pas confiance en lui. dit-il en s’éloignant.

Les rues sont calmes le soir. Juste des patrouilles qui passent pour leur tour de garde viennent rompre le silence avec leurs bottes qui claquaient au sol. Soudain, deux silhouettes filant presque à plat ventre pour traverser la route. Deux hommes, l’un plutôt grand et mince et l’autre un peu plus gros. Ils sont lourdement chargés et perdent derrière eux des objets scintillants.

-Jack, nous perdons des affaires, ils vont pouvoir nous suivre et nous rappeler comme avec le fil de Diane.

-Ne t’inquiète pas,…nous sommes bientôt arrivé au port.

Gibbs et Jack déposèrent leurs sacs et le jetèrent rapidement sur le pont d’un voilier. Jack s’empressa de se changer et jeta l’uniforme de l’Armada à l’eau.

-Eurk… je ne porterais plus jamais ça.

-C’est déjà mieux que l’uniforme Anglais ou de la Compagnie des Indes.

-Très juste. dit Jack qui coupa un cordage et qui s’empressa de monter à bord

Déjà un groupe de soldat arrivait. Les Espagnols brandirent leurs sabres et d’autres prirent leurs fusils, attendant l’ordre de leur Capitaine. Le feu fut lancé et les balles atteignirent le bateau que Jack et Gibbs avaient emprunté. Aucune balle ne toucha les deux pirates qui s’en allèrent petit à petit sur les flots.

-Bien, direction les Caraïbes monsieur Gibbs.

-Mais, Capitaine, il nous faut des matelots. Nous ne pourrons pas naviguer ainsi, si jamais le ciel nous maudit avec une tempête, nous coulerons tout les deux dans les bas-fonds marins….

-Très juste l’ami, et c’est pourquoi, nous filons à Tortuga cherché des marins.

-Mais…ahrr. dit Gibbs qui laissa tomber et qui alla s’occuper des voiles.